Gérant de bar et proxénète : la peine réduite par la cour d’appel
La cour d’appel de Rennes a confirmé la culpabilité d’un ancien gérant de bars à hôtesses à Saint-nazaire pour proxénétisme, abus de biens sociaux et travail dissimulé. Condamné par le tribunal correctionnel de Saint-nazaire en janvier 2016 à 16 mois de prison pour le proxénétisme et 30 mois pour la partie financière, l’homme de 48 ans qui tenait Le Grillon et le Paradise a toutefois vu sa première peine réduite à 12 mois de prison. En décembre 2016, lors du procès en appel, cet homme de 48 ans niait toujours les accusations de proxénétisme portées contre lui. Ces accusations contre lui et son associé étaient parties des « filles » qui travaillaient dans ses clubs de strip-tease.
Elles assurent que le patron les incitait à aller « plus loin » qu’une simple danse avec certains clients.
Lors du procès, le fonctionnement du Grillon et du Paradise, deux bars à hôtesses, est de nouveau passé au crible par les juges. Pas de déclarations à l’urssaf des salariés, des patrons « qui piquent dans la caisse », des transferts d’argent entre différentes sociétés sans justificatif.
Une vingtaine de filles, pas toujours déclarées, travaillent dans les bars. Certaines se seraient prostituées pour inciter les clients à consommer plus. Si le gérant admettait les erreurs de la partie financière de l’affaire, en accusant son associé « qui piquait dans la caisse après être tombé dans la drogue », il réfutait de nouveau les accusations de proxénétisme.
Selon le prévenu, déjà condamné à Orléans en 2008 pour des abus de biens sociaux, « aucune fille n’a été forcée à aller plus loin » qu’un striptease ou une danse lascive dans le petit salon privé.
Les juges n’ont pas été convaincus par ces explications et ont confirmé le jugement, tout en réduisant la peine de prison de 16 à 12 mois de prison, sans aménagement de peine possible.
L’ancien gérant a déjà purgé 9 mois de détention.
« Aucune fille n’a été forcée à aller plus loin »