Une commerçante frappée et volée
Deux Nazairiens interpellés pour la violente agression d’une patronne de bar
Le 1er août, au tribunal correctionnel, le président Kerhoas avait choisi de mettre en délibéré le jugement d’un commerçant pornichétin répondant de violences sur son épouse (notre édition du 4 août). La procureure avait requis quatre mois de prison avec sursis avec interdiction de paraître au domicile conjugal et de rencontrer la victime. Le verdict est tombé mardi dernier : trois mois avec sursis.
Les faits remontaient au 8 juillet. Après une soirée arrosée, une scène de ménage sur fond d’adultère s’était envenimée. Présente, la victime avait déclaré : « J’ai subi ses tromperies, mais ce soir-là, je ne voulais pas lâcher ».
Elle avait reconnu lui avoir déchiré sa chemise, l’avoir giflé et repoussé « pour se défendre ». Le prévenu ne s’était pas montré sous un jour favorable, coupant sans cesse la parole aux juges et se posant en victime : « J’ai riposté parce que j’étais acculé ». Attitude regrettée par l’avocat de la partie civile, Me Loret : « Vous balayez les accusations qui pèsent contre vous, dites que votre épouse est d’une jalousie maladive, mais vous l’avez déjà trompée… et elle vous soupçonnait encore. Elle n’oublie pas cette soirée et la gamelle du chien versée sur sa tête, soi-disant pour lui faire passer le mojito, elle n’oublie pas non plus que vous l’avez plaquée au sol, serrée à la gorge, tirée par les cheveux. Les hématomes en sont la preuve ».
« Pervers et manipulateur »
Attitude regrettée aussi par la procureure, Michèle Pierson : « les gestes de l’épouse sont des gestes de défense contre un être manipulateur et pervers ». Pas du tout le sentiment de Me Lesève, conseil de la défense qui demandait au président « d’être a minima objectif » et plaidait une relaxe, mettant les vives réactions de son client au casier judiciaire vierge sur le compte de la maladresse : « Ce n’est pas un habitué des tribunaux… c’est lorsque son épouse a voulu lui donner une deuxième gifle qu’il l’a serrée ». Le mari avait conclu en faisant profil bas : « Cette situation me dépasse, je suis désolé… »