Les assos en ont assez des travaux
Au Carrefour des solidarités, les assos ne sont pas satisfaites des solutions proposées par la mairie pendant les travaux. La Ville tombe des nues.
Une rencontre était prévue jeudi après-midi. Elle promettait d’être tendue. Entre les associations du carrefour des solidarités (Secours populaire et Restos du coeur) et la mairie, le torchon brûle. La raison : les travaux de réfection du toit du bâtiment de la rue Vasco de Gama.
Il va falloir en effet tout remettre sur la table. Car, en discutant avec les deux parties, on se demande si elles ont assisté aux mêmes réunions de préparation, tant les informations diffèrent !
550 000 € de travaux
Les travaux en eux-mêmes, d’abord. « On en a le ras-lebol », balance d’entrée Alain Pelon, du Secours populaire. C’est la deuxième fois que des travaux sont nécessaires sur le toit du carrefour des solidarités, endommagé par la grêle en mai 2016. Le premier chantier, dans l’urgence, avait obligé les associations à fermer « presque deux mois » et surtout à tout déménager. « À cette époque, les bénévoles ont déjà beaucoup donné ». Rebelote la semaine prochaine. « Cela fait des mois que l’on alerte sur les fuites, alors que l’on pensait que les premiers travaux étaient suffisants ». Ce n’est pas du tout la version de la Ville qui estime que « d’emblée, ces travaux, qui coûtent plus de 550 000 €, étaient prévus ».
Problème de sécurité
Les solutions proposées, ensuite. Car la vie des associations continue malgré la fermeture : de leurs distributions alimentaires dépendent un millier de bénéficiaires. Encore faut-il pouvoir le faire : et là, les assos tirent la sonnette d’alarme. « On nous demande de faire l’accueil rue du Plessis, mais ce n’est pas sécure, les gens sont agglutinés sur les trottoirs », regrette Michel Molin, des Restos du coeur.
Les bénévoles auraient préféré s’installer ailleurs : « On a proposé l’ancien Lidl, la salle Jacques Brel, nos anciens locaux ou un gymnase. Tout nous a été refusé ». « L’ancien Lidl n’appartient pas à la ville, la salle Jacques Brel était réservée, indique la Ville, qui plaide « le malentendu ». Elle dit « ne pas comprendre » la colère des associations qui « se félicitaient la dernière fois de la solution trouvée ».
Ultimatum
Mardi, Secours populaire et Restos du coeur avaient décidé de lancer un ultimatum : pas de distribution pendant trois semaines si une nouvelle réunion n’était pas organisée avec la mairie « d’ici le début de la semaine prochaine ». L’appel, au moins, a été entendu.