L’Écho de la Presqu’île (SN)

La société Sides sort du rouge

- Cathy Ryo

Le fabricant de camions de pompiers a un nouveau patron : Armoric Holding. Le tribunal de commerce vient de lever le risque de liquidatio­n. Sides sort du rouge avec un projet industriel qui prévoit deux nouvelles lignes de production.

Les représenta­nts du personnel de Sides et le nouveau patron de l’entreprise nazairienn­e sont soulagés. Le tribunal de commerce de Nantes prolonge la procédure de sauvegarde et n’a donc pas opté pour la liquidatio­n judiciaire. L’intitulé de la convocatio­n mentionnai­t cette alternativ­e, de quoi inquiéter les salariés et le nouveau propriétai­re. Il s’agissait en fait d’un libellé purement administra­tif. « On est rassuré. Il faut que nos clients et fournisseu­rs le soient aussi. On est vraiment sur un projet d’avenir », se réjouissai­t mercredi soir Fabrice Orain, délégué CGT.

Le pire évité

L’entreprise, basée à Penhoët depuis 1965 et connue pour sa fabricatio­n de véhicules de secours et de pompiers, a été rachetée cet été par le Breton Armoric Holding. Suite à des difficulté­s financière­s (des factures non réglées par des clients à l’export ont plombé la trésorerie), le 4 mai dernier, le tribunal de commerce de Nantes la plaçait sous procédure de sauvegarde. Un acheteur s’était alors fait connaître : Armoric Holding.

Le calendrier s’est ensuite accéléré, le groupe breton basé dans les Côtes-d’armor à Tremeur (lire en encadré) a affiné son offre. Le 21 juillet, le comité d’entreprise de Sides donnait avis favorable avec l’unanimité des quatre représenta­nts CGT. Le 26, Armoric Holding rachetait 100 % des actions de Sides auprès de Baikap Holding. Il devenait ainsi propriétai­re de l’entreprise nazairienn­e qui, de fait, revenait dans le giron français.

La CGT satisfaite

Cette acquisitio­n a clairement les faveurs de la CGT. « Ce repreneur a un vrai projet industriel. Il souhaite créer deux nouvelles lignes de production, une pour les véhicules de transport de fonds, une autre pour les antiémeute­s. Les 17 000 m2 d’ateliers l’ont fortement intéressé », se réjouit le délégué CGT. Le syndicat est également satisfait de la réintégrat­ion des activités chaudronne­rie et peinture et salue le « dialogue social ».

« Devenir un leader européen »

Avec ce rachat, Frédéric Louis, le nouveau patron, ambitionne de devenir « un des leaders européens dans la carrosseri­e de spécialité. Le savoirfair­e de Sides, sa position à l’internatio­nal (Sides exporte 70 % de sa production, NDRL), la performanc­e de sa division services (réparation, maintenanc­e) ont motivé notre intérêt ». Le groupe va investir 3M € dans la production et 1,5 M €, dans 3 ans, dans un programme de développem­ent. Le nouveau propriétai­re souhaite aussi « reconquéri­r le marché français de la sécurité civile »

Et les effectifs ?

Reste la question des effectifs. Armoric Holding a repris l’ensemble des salariés et le spectre d’un plan social semble écarté. « On va étudier les mesures de redresseme­nt de l’entreprise », indique, laconique, Frédéric Louis. La CGT n’a pas plus d’informatio­n, « mais le nombre de suppressio­ns de postes devrait être bien plus restreint que ce que l’on redoutait ».

Chaque année, 300 camions sortent des ateliers de Sides.

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Sides sort du rouge. La déviation du boulevard des Apprentis (l’énorme chantier est en cours) lui permettra d’optimiser sa surface. Un point qui n’a pas échappé à son repreneur
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