Grève au service maternité : un accord avec la direction
Le service maternité de Saint-nazaire était en grève lundi. Un accord a été trouvé sur la réduction de postes au 20 novembre prochain.
À l’appel de la CGT, FSU, Sud Solidaires et l’unef, environ 1 500 personnes ont pris part à la manifestation jeudi 21 septembre dans la matinée. Les syndicats protestent contre la réforme du Code du travail, dont les ordonnances sont présentées en conseil de ministres ce vendredi.
Regroupement, drapeaux syndicaux, pancartes revendicatrices : la scène est devenue malheureusement habituelle dans le hall de la cité sanitaire. Les patients qui passent ne s’étonnent plus. « C’est quoi aujourd’hui ? » Après le mercredi noir qui a touché tous les services la semaine dernière (notre édition du 15 septembre), c’est au tour du service maternité de crier sa colère. Là encore, les postes vont manquer, des lits vont être fermés. Reste à savoir dans quelle mesure.
Suppression de postes
Auxiliaires de puériculture, sages-femmes : tout le service s’est retrouvé ce lundi en début d’après-midi. Après trois de mois de négociations avec la direction, la coupe est pleine. « Dans le cadre du contrat de retour à l’équilibre, la direction veut supprimer 9,25 équivalents temps plein en maternité. Au nom de l’effort collectif, nous nous sommes toutes mis autour de la table pour réorganiser le service. Nous sommes arrivés à une suppression possible de 6,27 équivalents temps plein. Plus, ce serait mettre en jeu la sécurité de nos patients ».
D’où cette grève. D’autant plus que cette suppression de postes est imminente, applicable au 20 novembre, et que la maternité a déjà beaucoup perdu ces dernières années, avec deux restructurations. « À l’arrivée dans la cité sanitaire, on a perdu 16 équivalents temps plein ; en juillet 2014, on en a perdu sept. Neuf lits vont aussi être fermés ». La raison invoquée par la direction : une baisse de l’activité, ce que nient farouchement les membres du service. « On a eu le même nombre d’accouchements que l’an dernier ».
Une délégation reçue
Les syndicats ont déjà rencontré la direction deux fois la semaine dernière, mais « cela ne s’est pas bien passé. Vendredi matin, on nous a proposé 8,43. Mais ce n’est possible, c’est du saupoudrage. La situation est bloquée ».
Finalement, une délégation a été reçue par la directrice adjointe et la DRH. Après une demi-heure de discussion, les représentants ressortent soulagés. « Notre plan a été accepté, avec une réévaluation dans six mois ». Les syndicats espèrent bien le même succès dans d’autres services de l’hôpital.