David Samzun : des réserves sur le fond, de l’amertume sur la forme
Jeudi matin, le maire David Samzun n’est pas franchement heureux de l’accord franco-italien. « Globalement, c’est positif, avec l’arrivée des salariés au conseil d’administration, et Fincantieri reste un partenaire européen. Mais j’ai quand même quelques réserves ». Le maire s’interroge sur la place qui sera accordée à la main-d’oeuvre délocalisée « déjà très présente à Saint-nazaire. L’europe manque de maturité sur cette question et Saint-nazaire ne doit pas devenir une variable d’ajustement ».
Il reste également sceptique sur « cette période d’essai de douze ans », période pendant laquelle la France prête son 1 % d’actionnariat. « Et après ? Les chantiers nazairiens vont-ils garder une liberté industrielle suffisante pour innover et préparer l’avenir ? » De plus, « tout cela valait-il une nationalisation ? Je n’en suis pas sûr ».
« Aucun contact »
Sur la forme, l’homme est en colère. Déçu par « cette méthode de travail ». Comprenez par là que le dernier contact que David Samzun a eu avec le gouvernement date… de la visite du président de la République fin mai. Depuis, « plus rien ». « Je n’ai connaissance d’aucun élément de l’accord, du nombre de sièges accordé pour chaque partie dans le conseil d’administration ». Un peu rude pour celui qui a voté Macron dès le premier tour de l’élection présidentielle. Et encore plus rude lorsque l’on sait que l’accord a été envoyé à la presse la veille… « Je préférais l’ancienne méthode, quand j’avais Christophe Siruge au téléphone tous les jours. Là je suis invité à une réunion la veille pour le lendemain. Les élus locaux aussi ont un agenda ». Et David Samzun ne demandera pas plus d’explications à Bruno Lemaire lors de sa visite l’après-midi : il a décidé de ne pas s’y rendre tout comme Bruno Retailleau, président du Conseil régional.
Retrouvez la visite de Bruno Lemaire sur notre site : https://actu.fr/l-echo-dela-presqu-ile/