L’Écho de la Presqu’île (SN)

Pour se développer, Charier mise sur le respect de l’environnem­ent

- Guillaume Leroux

Basée à Montoir-de-bretagne, l’entreprise Charier a fêté vendredi 22 ses 120 ans en grande pompe. L’occasion de dévoiler quelques-unes de ses innovation­s.

Dans un marché des travaux publics ultra-concurrent­iel, Charier a choisi de s’orienter vers des techniques et des matériaux qui prennent en compte l’environnem­ent et sa dégradatio­n. « Nous sentons l’intérêt des élus pour ces solutions, précise Paul Bazireau, président du directoire de Charier. Nos solutions répondent à des soucis économique­s et environnem­entaux. Je pense que le mieux-disant écologique peut aussi être le mieux-disant économique. »

La grande journée organisée dans le cadre de ses 120 ans a permis de présenter les techniques qui seront utilisées pour construire les routes et parkings de demain. Focus sur deux des plus surprenant­es.

La piste cyclable qui transforme la lumière du soleil en électricit­é. Grâce à ce procédé, la lumière du soleil est convertie en électricit­é. « Ainsi, le réseau de voiries secondaire­s devient une ressource quasiment sans limite d’énergie verte », selon l’entreprise.

Pour faire simple, sur une épaisse couche de béton armé est posé un panneau photovolta­ïque rigide sur lequel est fixé une dalle de verre et un enduit, un revêtement innovant permettant d’assurer la circulatio­n des deux roues.

« Cela va permettre à des sites isolés de devenir autonome en énergie pour alimenter par exemple un éclairage ou des panneaux lumineux », précise Valéry Ferber, directeur environnem­ent et innovation à Charier. L’énergie récupérée pourrait aussi être revendue à EDF.

Le procédé nommé Solaroad® va être essayé dans les prochaines semaines sur une piste cyclable à Montoir-debretagne.

La route qui réchauffe l’eau. C’est une technique déjà utilisée aux Pays-bas et qui sera très bientôt développée par Charier. « Dans les mois à venir, nous aurons deux chantiers à venir, un camping et une maison de retraite », annonce Valéry Ferber. « En résumé, c’est un peu le même procédé qu’un parquet chauffant », glisse le technicien. Pour la création classique d’une route ou d’un parking, on pose une couche de béton et le tour est joué. Avec la technologi­e Helianthe®, on insère un tuyau et des capteurs solaires entre deux couches d’enrobés et on y fait circuler de l’eau. Froide à l’entrée, l’eau ressort chaude grâce à la captation sur la route de l’énergie solaire. Les spécialist­es estiment à 250kwh/m2/an la quantité d’énergie produite. « C’est un procédé utile sur des parkings ou des pistes cyclables. Il faut un usage quasi immédiat de l’eau chaude. Dans le camping, cela permettra d’alimenter l’eau chaude des douches », ajoute Valéry Ferber.

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