En pleine nuit, trois hommes volent une dépanneuse
Les deux oncles, 41 et 35 ans, et le compagnon de leur nièce, 24 ans, ont été condamnés mardi à des peines de prison par le tribunal correctionnel de Saint-nazaire.
Le 4 août dernier, sur les coups de 1 h du matin, un garagiste de Montoir entend du bruit. Il s’aperçoit que deux hommes ont placé la voiture de sa fille sur le plateau de la dépanneuse qu’ils sont en train de voler. Un pavé brise la vitre du mobile-home et lui-même reçoit un pavé au visage et un autre dans la poitrine. Il appelle la gendarmerie. Les voleurs, venus spécialement de la région parisienne, croient le garagiste absent car « il ne répondait pas aux appels ». Ils l’ont rencontré un an plus tôt sur Leboncoin. À Blain, les gendarmes de Chateaubriand croisent le camion, suivi par un autre véhicule. Une poursuite commence. Après quelques embardées, la dépanneuse arrive à un rond-point de la Grigonnais. Le chauffeur fait une marche arrière et heurte le véhicule de gendarmerie. Une première puis une seconde fois. Mais à Bainde-bretagne, en Ille-et-vilaine, panne d’essence. Coup dur pour les voleurs. Si le plus âgé est rattrapé, le neveu réussit à s’enfuir mais sera incarcéré quelques mois plus tard, comme le plus jeune oncle, confondus par les écoutes téléphoniques.
La main au porte-monnaie
À l’audience, le quadragénaire a été incisif : « On est venus pour récupérer la dépanneuse que je lui avais vendue, mais pour laquelle je n’avais pas été payé, car en échange, il avait la Volkswagen de ma mère depuis près d’un an, il devait la réparer, mais cela tardait trop. Il me ramenait la voiture, on lui rendait la dépanneuse ! Mais je n’ai jamais fait de marche arrière devant les gendarmes ». Il s’excuse auprès d’eux du refus d’obtempérer.
Le jeune oncle n’a pas grandchose à dire : « Moi je les ai déposés, après ils m’ont dit de partir… » Quant au neveu, lui, il n’a « rien à dire », si ce n’est, en montrant la victime : « Je ne connais pas cette personne, je sais seulement que c’est un voleur. S’ils ont dit que j’étais là, c’est que j’étais là ».
La victime reconnaît qu’il devait réparer la Polo : « Comme il y avait beaucoup de travail, y compris toute la peinture, et que je faisais cela gratuitement, je m’occupais d’abord de mon travail ».
L’oncle quadragénaire (14 mentions au casier judiciaire) a été condamné à 18 mois de prison, le neveu (18 mentions) a écopé de 12 mois dont six avec sursis et mise à l’épreuve. Pour le plus jeune oncle, sa troisième mention est de six mois avec sursis. Ils devront verser solidairement 978 € au garagiste et 900 € à chacun des trois gendarmes.