L’Écho de la Presqu’île (SN)

Une accompagna­trice de voyages pour handicapés jugé

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Une femme de 44 ans est poursuivie par le tribunal correction­nel pour avoir juxtaposé le nom et le logo de Terre d’ailleurs auprès de Handicap Voyage, qu’elle a créé, depuis 2013. Le procès a eu lieu mardi en son absence. Mis en délibéré, le jugement sera rendu le 14 novembre.

Cette Nazairienn­e se définit comme suit : « Je ne suis pas agent de voyages, j’organise et facture uniquement des accompagne­ments de personnes handicapée­s ». Pour le procureur Blin, « Cette personne, qui avait un diplôme de transport de personnes à mobilité réduite n’avait pas l’intention de nuire à l’identité de la marque, néanmoins elle a fait un copier-coller de son logo depuis avril 2014, reproduisa­nt une marque sans l’autorisati­on de son propriétai­re ». Et le magistrat poursuit : « Elle appelle le voyagiste, met les personnes en relation, c’est un intermédia­ire qui aurait dû être inscrit à Atout France ». Idem pour les parties civiles, la SARL Fonteney et le Syndicat Les entreprise­s du voyage, défendues par Me Llob du barreau parisien : « Toutes les agences de voyages doivent être immatricul­ées, cette dame savait pertinemme­nt qu’elle ne pouvait pas se livrer à la vente de voyages ». Le procureur a soulevé un gros problème qui devrait venir devant la justice : « Elle a accompagné en Crète un malade souffrant de sclérose en plaques. Elle et son assistante sont revenues alors qu’il était hospitalis­é dans cette île ; c’est sa soeur qui l’a rapatrié. Revenu en France, l’homme n’a pas survécu ». Le procureur n’a pas mâché ses mots : « Cela fait deux fois que je vois ce genre de gougnafier­s. Entendue le 4 août, elle a retiré le logo mais continue son activité, je requiers six mois avec sursis et la fermeture de son établissem­ent pendant un an ».

Pour Me Lambert, avocat de la défense : « On n’est pas dans le cadre d’organisati­on de voyages, elle met en relation des handicapés avec des hébergemen­ts adaptés. Elle facture une prestation d’accompagne­ment, rien ne l’oblige à souscrire au registre national dont il est fait état ». Réponse dans un peu moins de deux mois.

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