« Le jour où il l’a massacrée… »
Pourquoi une comparution immédiate le 26 septembre, alors que les faits de violence et de menace remontent à janvier et juin ? Parce que le prévenu est venu de lui-même se rendre à la police la semaine dernière.
Le Nazairien de 27 ans, dont le casier est émaillé de sept condamnations, a reconnu les coups sur son ex-compagne. Le couple se quittait, se remettait ensemble. Les violences étaient fréquentes comme l’a déclaré la victime, décrivant une des dernières scènes : « Il m’a donné des coups de pied, de poing, il a tenté de m’étrangler, je me suis mise à vomir, il m’a rincée dans la baignoire parce que j’avais la figure en sang… » Les voisins sont là pour confirmer : « Le jour où il l’a massacrée… je l’ai vue très abîmée au niveau du visage… » Tout cela devant leurs deux jeunes enfants et les deux aînés nés d’une première union de la jeune femme. Sachant que lui-même a eu une fille en dehors de cette union et qu’il vit depuis quinze jours avec une nouvelle compagne présente à l’audience. Devant ses juges, l’homme a beaucoup pleuré, regrettant : « Je savais qu’on devait arrêter de se voir, mais elle me relançait ». Il s’est confondu en excuses, jurant qu’il était prêt à changer de vie.
Menaces sur la voisine
En revanche, s’il a reconnu des menaces sur une voisine enceinte de cinq mois, il a nié l’avoir coincée entre la portière et le siège passager de sa voiture et l’avoir frappée. Absente à l’audience, c’est pourtant ce qu’elle affirme : « J’ai passé la nuit à l’hôpital car il m’a donné des coups dans le ventre, j’ai eu cinq jours D’ITT (interruption temporaire de travail) ».
La procureure a requis sept mois de prison avec sursis et révocation de trois mois de sursis. Le tribunal s’est montré plus clément : huit mois. Sachant que son avocate, Me Azdezm-delaere, avait regretté cette comparution immédiate : « Elle n’aurait jamais dû avoir lieu, certes il est très violent, il a du mal à se maîtriser, mais il est en train de se reprendre et apporte plusieurs preuves de ses efforts. » Le prévenu a séché ses larmes en apprenant qu’il échappait au mandat de dépôt à l’audience.