Stelia mis en cause par une association
L’enquête publique se termine le 4 octobre. Stelia Aerospace demande officiellement l’autorisation de continuer l’exploitation de son site nazairien. « Deux nouveaux équipements vont être mis en place […] : une station de traitement des eaux industrielles usées ; un bassin de confinement des eaux d’extinction d’incendie et de régulation des eaux pluviales », indique le dossier technique.
La station traitera des eaux polluées, les concentrats des ateliers de traitement de surfaces, les acides et alcalins en mélange. Elle utilisera la technique de l’évapoconcentration, « la seule permettant de traiter l’ensemble des eaux industrielles usées ». Le bassin de confinement aura un volume de 2 230 m3. « Les eaux d’extinction d’incendie collectées et confinées seront ensuite évacuées comme déchet ».
Pour l’association Vivre à Méan-penhoët, qui alerte régulièrement sur les rejets de Chrome VI dans le quartier, c’est un « droit à polluer l’atmosphère […] Cette station permettra sans doute de mettre fin aux rejets actuels dépassant jusqu’à 14 fois les teneurs en hydrocarbure autorisées par exemple (Chiffres Dreal), mais avant même sa réalisation, elle s’avère non conforme aux prescriptions du SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) ». L’association invite les habitants à s’exprimer durant l’enquête publique.
Dans un communiqué, Stelia Aerospace parle de « communications inutilement anxiogènes et pour la plupart erronées. En aucun cas, Stelia Aerospace n’a rejeté et ne rejettera des eaux usées dans la Loire, l’activité de l’entreprise s’inscrivant dans un cadre réglementaire strict et respecté ».