Bisbilles autour de statues portugaises
Alors que le conseil municipal de lundi soir se déroulait jusque-là sans réelles anicroches, à l’exception de l’intermède sur la redevance de stationnement (lire plus haut), les débats se sont animés au moment de voter une délibération 19 en apparence anodine. Il s’agissait pour les élus d’accepter le don de deux oeuvres d’art par la commune portugaise de Castro Marim, jumelée avec Guérande. Deux statues de paludiers en métal qui seraient installées sur le giratoire Castro Marim.
En soi, pas de quoi fouetter un chat, d’autant que l’acheminement des statues du Portugal vers la France restera à la charge de l’artiste. En revanche, les coûts induits par l’installation des oeuvres sur le rond-point, mis en lumière pour l’occasion, ont fait bondir les élus de VGES. La somme de 5 000 € (dont 600 € au titre de défraiement de l’artiste) a été évoquée. « Ces coûts induits sont mal venus à une période de restriction budgétaire, s’étrangle François Pageau. Les milliers d’euros nécessaires auraient pu être destinés à des causes plus urgentes. Ne peut-on pas limiter la casse en se passant d’éclairage ou en déplaçant les statues à un autre endroit, moins coûteux ? », s’interroge le conseiller, appelant à répercuter la somme sur la subvention octroyée au comité de jumelage Castro Marim. « On n’abuse pas des deniers publics quand il s’agit de consolider les jumelages », a rétorqué le maire, Stéphanie Phan Thanh.
François Pageau a voté contre la délibération, ses deux colistiers s’abstenant.