Le budget voté, avec (déjà) un petit parfum de 2020
Les élections municipales n’ont lieu qu’en 2020 mais elles se font déjà sentir au conseil. Cela s’est vu lors du vote du budget.
« Cela ressemble à un lancement de campagne ». La phrase de David Samzun s’adresse à William Duval, mais elle note bien l’ambiance qui a parcouru le vote du budget 2018 vendredi 9 février. À un peu plus de deux ans de l’échéance, il va falloir s’y faire : les prochaines élections municipales vont s’immiscer dans les débats du conseil municipal. Avec les punchlines qui vont avec.
« Depuis votre arrivée au pouvoir, Saint-nazaire a mis un genou à terre ». Celle-là est signée William Duval. L’élu du centre-droit n’a de cesse de répéter que « le programme coûteux » d’investissement du maire lui « fait peur », « une légèreté en matière de gestion ». À la réponse/question de David Samzun - « à ma place, comment financeriezvous votre projet ? » -, l’élu rappelle que « Joël Batteux y arrivait ». « Vous êtes devenu le défenseur des mandats de Joël Batteux ! », s’exclame le maire.
Faux débat sur Silène
Autre moment de tension entre les deux hommes sur un sujet récurrent : Silène. Leur désaccord est connu : le maire combat avec force la réforme de la baisse des APL qui mettrait à mal les finances du bailleur social ; l’élu d’opposition soutient que Silène peut se le permettre. Là n’était pourtant pas la question de leur joute vendredi : William Duval souhaitait que le maire participe à un débat sur cette question, « devant la presse ». Le maire accepte le principe du débat mais veut le faire « là, maintenant : vous avez la parole ». « Non, répond le conseiller municipal. Vous avez accepté le principe, nous le ferons ».
Regroupement ?
Jean-michel Texier, du groupe Modem, s’est tenu à une intervention beaucoup plus technique sur le budget. « Nous ne voyons pas les recettes liées à la surtaxe sur les résidences secondaires », note l’élu.
Le maire y a vu en tout cas « un regroupement » dans les groupes d’opposition du centre et de la droite pour les municipales : a-t-il prêché le faux pour savoir le vrai ? Ce seraient en tout cas des retrouvailles entre les deux groupes, colistiers en 2014 derrière Ludovic Le Merrer. Difficile de savoir comment se place le mouvement En marche : son représentant Pierre-yves Vincent était absent et n’a pas donné de pouvoir.