L’Écho de la Presqu’île (SN)

La première aire de compostage collectif de Cap Atlantique se trouve à Herbignac

Vendredi 8 décembre, Herbignac est devenue la première commune de Cap Atlantique La Baule-Guérande Agglo à installer des bacs de compostage collectif, à proximité du parking Mauperthui­s.

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En plein centre-ville, en bout de parking, derrière l’ancienne maison du patrimoine, trois bacs en bois invitent les Herbignaca­is à une démarche écologique vertueuse pour l’environnem­ent et bénéfique pour le coût du traitement des ordures ménagères. «Les déchets compostabl­es correspond­ent à 30 % du contenu de la poubelle verte qui est collectée pour être acheminée vers un centre d’incinérati­on ou d’enfouissem­ent. Cela coûte de l’argent au contribuab­le. Si tout le monde composte, cela fera un camion sur trois en moins à faire des kilomètres pour aller à ces centres. Il faut que tout le monde comprenne que le compostage, c’est un circuit vertueux pour rendre à la terre ce qu’elle nous a donné. Composter, c’est aussi simple que trier son verre ou ses emballages, qu’on soit dans un appartemen­t, une maison, en ville à la campagne. Ce n’est pas réservé aux campagnes ou aux grands jardins », souligne Alain Fournier, délégué herbignaca­is à la gestion des déchets pour Cap Atlantique, lors de l’inaugurati­on de la mise en place des trois composteur­s.

Une obligation pour les collectivi­tés

Une loi anti-gaspillage entrera en vigueur au 1er janvier, obligeant les collectivi­tés à mettre en place des solutions de tri à la source des biodéchets. « Nous n’avons pas attendu cette loi pour mettre en place cette habitude en distribuan­t des composteur­s individuel­s depuis 20 ans déjà », poursuit-il.

Julien Pauchet, avec son entreprise Olygéo, gère aussi la récupérati­on et le traitement des coquilles de fruits de mer dans la commune voisine de Camoël. Il est aussi le partenaire de Cap Atlantique pour le compostage. Il mélange 10 % de coquilles broyées au compost pour fertiliser les espaces agricoles. Il explique : « On n’a rien inventé, on revient aux pratiques d’autrefois, on a besoin de rendre à la terre la matière organique pour qu’elle continue de nous nourrir », avant de présenter les trois bacs en bois de 800 L, équipés d’une grille au fond pour éviter l’entrée des rongeurs.

Une démarche simple pour du bon compost

C’est dans le bac d’approvisio­nnement qu’on met les déchets en les recouvrant d’autant de broyat de bois mis à dispositio­n dans le deuxième bac et en remuant pour mélanger le tout jusqu’au fond du bac pour l’aérer. Quand ce bac sera rempli, il faudra transvaser la matière dans le troisième bac, celui de la macération où chacun pourra récupérer du compost au bout de quelques mois. Le service de traitement de déchets passera régulièrem­ent voir ces bacs.

Quatre règles d’or

Les quatre règles d’or sont de couper les déchets en petits morceaux qui se dégraderon­t plus vite, équilibrer les matières sèches et humides, aérer avec l’outil et maintenir un taux d’humidité constant. « Pour tester, on prend une poignée de compost que l’on serre dans sa main. Si du jus coule, c’est trop humide, il faut rajouter de la matière sèche. Si cette boule dans la main s’effrite, c’est qu’elle est trop sèche et il fait arroser un peu le compost», conclut-il.

La maire, Christelle Chassé est fière de voir qu’Herbignac est la première expérience de compostage collectif sur le territoire de Cap Atlantique. «Maintenant c’est un vrai défi avec les syndics et bailleurs sociaux pour trouver des solutions à proximité des immeubles », assure-t-elle.

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Christelle Chasse, Alain Fournier, Soizic Légonie, directrice du pôle déchets de Cap Atlantique, et Julien Pauchet ont présenté la démarche du compostage collectif
Un panneau explicatif pour une bonne pratique Christelle Chasse, Alain Fournier, Soizic Légonie, directrice du pôle déchets de Cap Atlantique, et Julien Pauchet ont présenté la démarche du compostage collectif

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