Des milliers d’euros de travaux à cause du pin du voisin
Des tuiles cassées, des infiltrations d’eau... Le voisinage est difficile avec cet arbre. Mais la municipalité en refuse l’élagage.
LA BAULE-ESCOUBLAC
Ils font l’image et la fierté de la ville. Mais à La Baule, les grands pins plantés pour stabiliser la dune peuvent être une source de nuisances. Une habitante de l’avenue des Dunes, dans le quartier Lajarrige, en fait les frais.
Refus d’élagage
Elle a déjà dépensé « plusieurs milliers d’euros » pour réparer les dégâts provoqués par les chutes de pommes de pins venant du vénérable conifère de son voisin. En l’occurrence des tuiles cassées qui provoquent des infiltrations d’eau aux lourdes conséquences. « En 2022, elle a fait refaire toute l’isolation du grenier ainsi que fait réparer et repeindre le plafond de la chambre où il y a ces infiltrations », présente le tribunal administratif de Nantes dans le recours de cette Bauloise contre la municipalité, qui lui a opposé dans un arrêté en date du 11 septembre 2023 un refus à sa demande d’élagage, malgré l’accord du voisin.
L’arbre se situe dans ce secteur classé « site patrimonial remarquable » de La Baule les Pins où la canopée « forme un couvert végétal et une trame » qui « offre une lecture continue de la ville », indique le règlement. « Sa présence participe de l’ambiance bauloise et de la »ville jardin« . Elle constitue un témoignage vivace de l’histoire de La Baule qu’il est impératif de préserver ».
Seulement, l’épineux problème des pommes de pins n’est pas réglé. Une dizaine de tuiles ont encore été cassées depuis les travaux, et « une nouvelle tache d’humidité est apparue ». Dans son recours, la résidente plaide qu’« elle ne peut pas financièrement et moralement, compte tenu de son âge, refaire ces travaux sans arrêt ».
Dans sa décision du 20 novembre 2023, le tribunal administratif a débouté la requérante au motif qu’il lui appartient seulement « d’apprécier la légalité » de l’arrêté municipal attaqué qui n’est en l’espèce pas remise en question, la demandeuse se prévalant « seulement de convenances lui étant personnelles », argumentent les juges. Le voisinage avec ce pin ombrageux va devoir se poursuivre.