Le CCC appelle de ses voeux un développement concerté du port
Avec 260 équipiers inscrits au rôle de l’équipage, le Club de croisière croisicais (CCC) connaît, à la soixante-deuxième année de son existence, une progression de 15 % de ses effectifs. 210 d’entre eux étaient présents ou représentés pour l’assemblée générale qui s’est tenue à la salle des fêtes le samedi 9 décembre.
De nouvelles activités
Cette progression des effectifs est un indicateur du dynamisme de l’association qui, en 2023, a ajouté quelques voiles supplémentaires aux mâts de ses activités, avec une situation financière à l’équilibre grâce à une subvention providentielle du parc éolien maritime. Outre la voile, la godille et la pêche (à bord ou à pied), elle propose désormais deux nouvelles activités : le lancer de touline et le chant marin.
La première séance du lancer de touline s’est déroulée sous les caméras de France 3 Pays de la Loire le 11 novembre. Une vingtaine de membres s’est d’ores et déjà intéressée à cette nouvelle discipline sportive qui cherche à acquérir ses lettres de noblesse dans le cadre d’épreuves homologuées.
Avec sa chorale Raz-cailloux, le CCC entend développer en son sein la pratique du chant de marins. Les répétitions ont lieu tous les mercredis à 17 h 30 au yachting-club et, bientôt, à la salle des fêtes, a promis André Boucher, subdélégué aux associations.
Un nouvel exploitant pour le port de plaisance
L’année 2023 a vu le renouvellement de la délégation de service public (DSP) délivrée par le Département. Accordée jusqu’en 2022 à la société anonyme d’économie mixte locale (SAEML) Loire-Atlantique pêche-plaisance pour ces deux activités, la nouvelle DSP confie désormais la partie plaisance à Loire-Atlantique nautisme (LAN). Cette jeune société, de trois ans d’âge, gère déjà la quasi-totalité des ports de plaisance du 44. Emmanuel Jahan, son directeur, a présenté ses objectifs.
Ils sont au nombre de quatre : revoir certains mouillages individuels, mieux utiliser les espaces terrestres relevant de sa responsabilité, reconduire les opérations de manutention et de carénage des années précédentes dans l’attente d’un système de manutention autonome. Il souhaite également augmenter les capacités d’accueil sur pontons, après la réfection, en cours, du quai de Port Ciguet.
Quel avenir pour le port ?
Concernant le développement à venir du port, Philippe Noye, président du CCC, a émis le souhait d’une réflexion concertée entre les différentes parties prenantes. « On ne peut pas envisager le développement du parc des bateaux sans que cela s’accompagne d’un développement des activités professionnelles indispensables à l’entretien de ces bateaux. C’est un enjeu très fort. Nous souhaitons que le propriétaire des quais, le propriétaire des surfaces qui sont entourées par ces quais se mettent autour d’une même table pour bâtir une vision commune. Elle doit s’orienter autour de deux axes précis : la manutention sur l’aire de carénage et le stockage des bateaux à terre, y compris en port à sec» a-t-il précisé dans son intervention.
Participer à la gestion de la réserve naturelle du traict
Au mois de mars 2024, une très grande partie du traict sera classée en réserve naturelle. Cette mesure s’inscrit dans les objectifs de l’État d’avoir, d’ici à 2030, 30 % de son territoire sous protection et 10 % sous très forte protection. Elle entraînera des restrictions sensibles en matière de pêche à pied ou de navigation dans le traict entre le 15 octobre et le 15 mars. Le CCC a obtenu d’être représenté au sein des comités de gestion et de pilotage de cette aire protégée pour les cinq années à venir.
Le nom du nouveau navire de sauvetage hauturier
Invité à prendre la parole, Gérard Le Cam, président de la station locale du sauvetage en mer, a confirmé le remplacement du canot tous temps SNS 095 Pierre-Robert Graham par un navire de sauvetage hauturier de nouvelle génération annoncé pour septembre 2024. Immatriculé SNS 17-08, il sera baptisé du nom d’un illustre Croisicais dont la statue trône au pied de l’ancienne criée : Pierre Bouguer (1698-1758).