L’Écho de la Presqu’île (SN)

Un Noël au Mexique et un Nouvel An aux États-Unis

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Des fêtes de fin d’année à l’étranger, Mikaël Robin, 49 ans, en a vécues quelquesun­es. Après l’Angleterre, les États-Unis, la Chine, l’Indonésie et le Cambodge, le natif de Saint-Nazaire (il a grandi à La Baule) s’apprête à vivre un Noël en Corée du Sud. « Je suis arrivé à Séoul en juin dernier», explique le chef exécutif du Sofitel de la capitale.

Les JO lui font découvrir l’Asie

L’envie d’ailleurs, Mikaël Robin la ressent dès 1993. CAP de cuisine en poche, il part en Angleterre à Stratford-uponAvon, la ville de Shakespear­e, pour justement apprendre la langue du dramaturge. « Je suis resté un an et demi là-bas avec en tête de travailler aux États-Unis où j’ai finalement travaillé 3 ans. »

Après des expérience­s en tant que chef de partie dans des établissem­ents 5 étoiles à Paris, le Royal Monceau et le Ritz notamment, le profession­nel saisit une opportunit­é unique : en 2008, il s’envole pour Pékin alors ville organisatr­ice des Jeux olympiques pour être responsabl­e d’un carré VIP. «Un tournant dans ma carrière. »

Sept ans en Chine

En 2010, le Nazairien débarque en Indonésie en tant que chef de cuisine pendant 4 ans. Il s’engage ensuite avec le groupe hôtelier Mandarin Oriental et part en Chine pour une aventure de 7 ans. « J’ai géré l’ouverture d’un hôtel à Pékin avant de travailler avec le groupe Accord où j’ai été le chef exécutif du Sofitel à Foshan. » Mikaël Robin conclut son épisode chinois après une année « fatigante dans le contexte du Covid » à Macao. Depuis qu’il travaille à l’étranger, le Ligérien revient tous les ans en France, notamment pour voir son frère, Erwan, directeur de la restaurati­on pour la Ville de Saint-Nazaire.

Des fêtes et du travail

Après une expérience dans un gros casino cambodgien, Mikaël et sa femme posent leurs valises à Séoul. « Partout où j’ai vécu, j’ai toujours tenu à décorer ma maison au moment des fêtes, confie-t-il. Commercial­ement, Noël est une fête importante en Chine et en Corée du Sud également où il y a une grande influence américaine. »

Lors des réveillons, le chef exécutif aura du pain sur la planche, mais prendra le temps d’appeler sa famille comme chaque année. «Ce sont des soirées importante­s dans la restaurati­on et l’hôtellerie. Pour le 31, on fera le compte à rebours avec les clients et il y a des chances qu’on aille boire un verre avec mes collègues après le travail. » Côté gastronomi­e, Mikaël Robin n’est pas perdu, mais un produit lui manquera cette année : « En Corée, vous n’avez pas le droit d’importer du foie gras frais ».

BE

Saint-Nazaire - Portland (Oregon). Tel a été le déménageme­nt de Joséphine et Rémi cet été. Après avoir enseigné 7 ans en France, les trentenair­es ont tenté l’aventure profession­nelle à l’étranger afin de découvrir de nouvelles pédagogies et d’autres fonctionne­ments d’école. «Nous avions aussi envie de découvrir d’autres cultures et vivre autre chose pendant quelques années. Nous avions une préférence pour Portland et ses grands espaces et c’est là où nos démarches ont abouti », précise le couple.

Après plusieurs entretiens, les professeur­s des écoles ont été tous les deux recrutés à l’Étoile French Immersion School de Portland, une école privée de 10 classes agréée par l’agence pour l’enseigneme­nt français à l’étranger (AEFE). Joséphine en petite et moyenne section et Rémi en CM1/CM2. « Nous sommes partis l’été dernier pour 2-3 ans. Notre visa américain actuel nous permet de rester jusqu’à 5 ans. Nous verrons au fil des années combien de temps nous souhaitons rester. »

Installés depuis 6 mois dans l’Ouest américain, les Français ont été agréableme­nt surpris par la gentilless­e, l’accueil chaleureux des habitants, ainsi que l’ouverture d’esprit. « Nous avons aussi été surpris par le rythme de vie qui n’est pas le même : les gens se lèvent tôt, mangent tôt, aux alentours de 17 h, et se couchent tôt. Les gens travaillen­t beaucoup et ont moins de vacances qu’en France (2 semaines de congés payés par an) ».

À défaut de pouvoir passer les fêtes de fin d’année en famille, « trop court et trop onéreux », les Nazairiens ont choisi de passer Noël à Tulum au Mexique. « Nos collègues nous avaient également conseillé de profiter des vacances pour partir au soleil afin de mieux supporter l’hiver. » Après avoir fait le plein de vitamine D, Joséphine et Rémi réveillonn­eront en Oregon avec des amis américains.

Benjamin EPINEAU

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