L’Écho de la Presqu’île (SN)

Une femme violemment frappée au visage et éjectée d’une voiture en marche

Un homme de 36 ans a été condamné en comparutio­n immédiate mardi 19 décembre après de graves violences sur sa compagne.

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Une adolescent­e de 16 ans a été victime d’une agression sexuelle alors qu’elle marchait dans la rue à La Chapelle-desMarais.

Les faits se sont déroulés vers 7 h du matin lundi 11 décembre dans le centre bourg de cette commune située au nord des marais de Brière.

La victime se rendait à son arrêt de bus quand, selon nos informatio­ns, elle a été attaquée par-derrière par un individu qui lui a mis la main sur la bouche et fait subir des attoucheme­nts. Elle a réussi à prendre la fuite en se dégageant et en le mordant à la main.

Le parquet de Saint-Nazaire confirme l’ouverture d’une enquête pour agression sexuelle, confiée à la brigade de gendarmeri­e de Guérande. Il n’y a pas encore eu d’interpella­tion.

Multiples hématomes, probables fractures au nez, dents cassées, douleurs thoracique­s… Le bilan médical dressé par le médecin témoigne de la violence des coups.

Dans l’après-midi du vendredi 15 décembre, cette femme d’une trentaine d’années a été prise en charge par les pompiers sur la commune de Montoir-deBretagne, dans le quartier de Bellevue.

Une dizaine de coups au visage

Tremblante, prostrée, elle venait d’être poussée d’une voiture en marche après avoir subi une « dizaine de coups au visage ». C’est son compagnon qui était au volant. Il est parti sans se retourner, mais a été interpellé par les gendarmes le lendemain et il a été présenté au tribunal, en comparutio­n immédiate, lundi 18 décembre. Il s’avère qu’il n’a plus de permis de conduire depuis une annulation en octobre 2016.

Cet homme de 36 ans a reconnu les gifles portées avec « le revers de la main », et exprimé sa « honte ». «C’est la première fois que je lève la main sur elle », assure cet habitant de Nozay, maçon de profession. Il soutient avoir subi les premières gifles et ne pas avoir poussé dehors sa compagne, laissée dehors sur le trottoir.

«J’ai eu peur pour ma vie »

« Un témoin a vu madame allongée à plat ventre sur la route. Une voiture aurait pu arriver et lui rouler dessus», proteste l’avocate de la victime, Me Sophie Roux. « J’ai eu peur pour ma vie », témoigne cette dernière à l’audience, le visage encore très marqué. Elle s’est vue prescrire 10 jours d’interrupti­on temporaire de travail (ITT).

Le trentenair­e compte 7 mentions sur son casier judiciaire, des infraction­s routières, parfois en état d’ébriété. Il reconnait avoir bu un verre de vodka et une bière à Saint-Nazaire avant les faits. «Mais ça n’a rien à voir », assure-t-il. Une attitude que ne goute guère le procureur Kevin Le Fur : «Après l’avoir défigurée, il l’a laissée sur le bord de la route et s’en est lavé les mains. »

«Pas question de contester la violence des faits»

«Il n’est pas question de contester la violence des faits, inqualifia­bles, injustifia­bles. Il l’a spontanéme­nt regrettée », avance en introducti­on l’avocate de la défense Me Bailly, avant de rappeler le contexte d’un homme «en dépression depuis le suicide de son frère, qu’il a dû mettre de côté pour soutenir sa famille ».

Le trentenair­e a été condamné à 12 mois de prison, dont quatre avec un sursis probatoire de deux ans, moitié moins que les réquisitio­ns du parquet. Il a été incarcéré à l’issue de l’audience.

Julien BOULIOU

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