L’Écho de la Presqu’île (SN)

« En échange de bonbons », des abus sexuels sur une fillette de 6 ans

Des années après les faits, le tribunal correction­nel a condamné cet homme vivant dans le Morbihan à un an de prison ferme.

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Le cousin sympa qui gardait les enfants de la famille cachait une déviance sexuelle. Mardi 19 décembre, l’homme, aujourd’hui âgé de 40 ans, jeune papa, a comparu devant le tribunal correction­nel de SaintNazai­re pour agression sexuelle sur une petite cousine. Elle avait entre six et huit ans. Il avait 20 ans de plus.

Si les faits se sont déroulés de 2009 à 2011, la jeune fille les a longtemps enfouis en son for intérieur. Ce qui explique que sa maman n’a déposé plainte qu’en décembre 2017.

La maman confiait souvent ses deux enfants à son cousin. Il dormait alors dans leur chambre. La fillette n’était pas choquée qu’il lui fasse des massages, car sa maman lui en pratiquait également. En revanche, à elle, comme il semblerait à deux autres cousins, « c’était en échange de bonbons ». Mais, ce que l’adolescent­e a révélé tardivemen­t à ses copines, puis à la psychologu­e scolaire, relevait de l’agression sexuelle. Le jeune homme agissait sous un plaid, alors que le frère aîné s’occupait à des jeux électroniq­ues.

Lors de sa quatrième audition, le prévenu estimait « qu’elle ne s’était pas opposée, qu’elle aurait dû dire stop ». Ce qui ne pouvait que heurter les juges. La présidente s’offusquait : « Comment une enfant de six ans aurait pu vous dire que c’était mal ! »

Des années de souffrance

À la barre, le quadragéna­ire a expliqué que, travaillan­t beaucoup, il n’avait connu que tardivemen­t la sexualité, « qu’il voulait découvrir le sexe de la femme ». Il s’est excusé, reconnaiss­ant : « Je n’aurais jamais dû faire ça ».

La jeune fille, aujourd’hui âgée de 20 ans, était accompagné­e de sa maman. Elle n’a pas voulu s’exprimer, laissant le soin à Me Sophie Roux. L’avocate n’a pas été rassurée par le discours tenu par le cousin à l’audience. Elle a décrit d’abord les maux de tête, les douleurs d’un corps qui réagit et les antidépres­seurs prescrits. Et ensuite, les six longues années d’auditions, d’expertises vécues par la victime, qui ont quand même mis fin au calvaire vécu en se taisant. Pour Me Roux : « il savait qu’il agissait mal, puisqu’il se cachait ».

La procureure, Mathilde

Defretin, lui a emboîté le pas : « Il existe un fossé entre le positionne­ment des deux parties ». Elle a souligné que les faits se sont déroulés sans parole, à une dizaine de reprises selon la victime, moitié moins pour le prévenu. Elle a salué l’attitude de la jeune fille qui « a parlé dans un souci de protection des autres enfants de la famille ».

Estimant les faits « assumés seulement partiellem­ent », elle requérait quatre ans dont la moitié avec sursis probatoire. Le tribunal a prononcé douze mois ferme, avec un suivi sociojudic­iaire de trois ans. Il va sans dire qu’il a interdicti­on de tout contact avec la jeune fille. Le prévenu fait l’objet d’un suivi psychiatri­que qu’il devra poursuivre.

Un homme de 83 ans est décédé dans un accident de voiture jeudi 21 décembre à Savenay. Il était en arrêt cardio-respiratoi­re lorsque les pompiers sont arrivés sur place.

L’accident s’est produit place Guépin, dans le centre-ville de Savenay un peu avant 11 h 50. La voiture de l’octogénair­e est montée sur le trottoir et a percuté la façade de deux commerces. Par chance, aucun piéton ne passait au moment de l’accident.

Aucun autre véhicule n’est impliqué. Le conducteur, qui était à seul à bord, aurait fait un malaise.

Malgré les tentatives de réanimatio­n cardio-pulmonaire­s, il n’a pas pu être réanimé. Il a été déclaré décédé sur place.

Une reconnaiss­ance de la structure du bâtiment a été effectuée afin d’écarter tout risque d’effondreme­nt.

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