L’Écho de la Presqu’île (SN)

L’avenir de la pêche au débat

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Lors du conseil municipal le 12 décembre, les élus ont à nouveau émis de vives inquiétude­s concernant l’avenir de la pêche à La Turballe.

« Sauver notre pêche »

Nadine Coëdel, élue de la minorité, insiste : « la situation actuelle de trésorerie de certains équipages turballais va mal. Ils ne sauront attendre des mois, car ils ne seront plus là pour voir les actions ». Elle poursuit : « Les 60 millions dépensés pour le port de La Turballe profitent très peu aux pêcheurs pour le moment. Nous en appelons aux autorités du Départemen­t pour accélérer le traitement des affaires, afin de sauver notre pêche avec des actes et non des promesses ».

Dominique Goëlo, élu de la minorité, a également mis en lumière des problèmes de gouvernanc­e au port de La Turballe. « Le port est complèteme­nt à l’abandon. Pourquoi la TVA sur les travaux qui ont été faits a-t-elle été versée au port de plaisance et non pas au port de pêche ? ».

« Les toitures fuient de partout »

Le maire Didier Cadro a exprimé son engagement envers la criée de La Turballe. « J’ai déclaré au président du Départemen­t, si vous fermez la criée de La Turballe, il va falloir me rouler dessus ». Il est revenu sur son «renvoi» de la SAEM (société anonyme d’économie mixte locale) : « Je rouspétais de trop et je disais la vérité devant tout le monde, c’est pour cette raison qu’ils m’ont viré. Outre les difficulté­s des pêcheurs, j’ai soulevé les problèmes structurel­s de la SAEM elle-même et les travaux à réaliser sur les bâtiments. Les toitures fuient de partout. Il y a environ 9 millions d’euros de travaux à réaliser, or ces bâtiments appartienn­ent au Départemen­t et n’ont jamais été entretenus ».

Le maire insiste sur la nécessité d’une approche unie face aux défis imminents. « Que ce soit Le Croisic ou La Turballe, chaque commune va défendre son bout de gras, c’est normal. J’espère que nos pêcheurs du Croisic et de La

Turballe, et même nous les élus, on ne se déchirera pas, mais il va falloir faire un choix ».

« Je pense que l’on fait fausse route si on veut dissocier l’avenir des deux ports. Si on veut quelque chose de fédérateur, il faut se battre pour les deux criées, sinon à terme, les deux vont disparaîtr­e et cela partira à Nantes.

Il y a un hall aux poissons tout neuf qui vient d’être fait au MiN de Nantes et tout sera vendu sur place directemen­t, car là-bas, ils ont les ateliers de transforma­tion », s’inquiète Dominique Goëlo.

Une réunion entre les élus de la majorité et de la minorité sera organisée en début d’année afin de trouver « les moyens d’agir et de se faire entendre ».

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