L’Écho de la Presqu’île (SN)

L’Urin/Route de Saint-Roch : quelles actions pour la sécurité?

Excès de vitesse, absence d’éclairage public… Les sujets ne manquent pas pour le collectif de riverains de la route de Saint-Roch et du village de l’Urin.

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Le sujet n’est pas nouveau. Le collectif des riverains de la route de Saint-Roch a alerté plusieurs fois sur la sécurité routière dans le quartier.

En cause, une vitesse excessive, des incivilité­s avec des véhicules garés sur les trottoirs… Des habitants du village de l’Urin, de la rue des Chardonner­ets et de l’Ormois et membres du collectif sont inquiets quant à eux de l’absence d’éclairage sur les abords piétonnier­s pour leurs enfants, descendant des transports scolaires.

Autant de sujets qui reviennent régulièrem­ent à la table des élus de Pontchâtea­u. PARLONS D’ABORD DE CE QUI VA BIEN. Car oui, il y a des aménagemen­ts réalisés qui rassurent les riverains. Comme ce chaussidou ou voie partagée entre les véhicules et les vélos encore en phase expériment­ale.

« C’est un début d’aménagemen­t. Mais ce qui manque ce sont les dos-d’âne promis et les zones 30 , souligne Michel David, membre du collectif, présidé par Florence Gillier.

Pour la municipali­té, aucune promesse n’a été faite pour ces aménagemen­ts. Et selon le maire, Danielle Cornet, les dos d’âne étaient loin de faire l’unanimité.

Et avant de décider de travaux, une étude précise (flux, voirie existante, taux d’urbanisati­on, mesures de vitesse…) vient établir les priorités par quartier et rues, au regard de la mise en danger de la population. Un outil pour planifier les travaux par ordre d’urgence.

De 2023 à 2026, la ligne budgétaire se monte à 623000 €, « mais il reste encore quelques arbitrages sur les futurs travaux », reconnaît Danielle Cornet. Depuis 2014, ce mix d’aménagemen­ts se montait à 890 000 € sur 18 secteurs de la ville.

Au vu des paramètres définis, la route de Saint-Roch n’est pas la plus urgente à traiter.

LA VITESSE. C’est ce qui inquiète le collectif. «On a failli avoir un accident très grave », souligne Michel David.

Le 26 octobre, une mère de famille qui s’était engagée sur le passage piéton du rond-point de la Croix de mission a eu la peur de sa vie. Une voiture roulant à vive allure a freiné au dernier moment frôlant la poussette qu’elle venait d’engager sur la chaussée. L’automobili­ste ne s’est pas arrêté et a pris la fuite.

Un autre accident a également inquiété : une voiture avait perdu le contrôle sur ce même rond-point et avait sectionné un poteau.

L’accident aurait pu être dramatique et c’est ce qui motive le collectif à alerter. Sur ce secteur, on roule vite. Trop vite. L’étude secteur par secteur fait apparaître pourtant que la vitesse n’est pas la plus élevée sur la ville : - de 10 % des véhicules roulent à + de 60 km/h et 3 % à + de 70 km/h, « à La Fenêtre, ce chiffre était à plus 60 % ce qui explique les aménagemen­ts faits », ajoute Stéphane

Poilvé, 1er adjoint en charge des finances.

Des plateaux surélevés en prévision

Le sujet est en cours d’arbitrage, mais trois plateaux surélevés devraient être mis en place en 2024 sur trois des sorties du giratoire : route de Besné, un peu avant le futur lotissemen­t, rue de La Cadivais et sur l’axe allant vers Sainte-Anne-sur-Brivet, « où les voitures peuvent arriver vite », ajoute Danielle Cornet.

«Route de Saint-Roch, au vu de sa largeur, la voie partagée était la mieux adaptée. Le comptage réalisé une semaine en octobre fait état de 2 400 véhicules/jour en moyenne, c’est 4700 route de Crossac et plus de 6000, rue nantaise ».

LES CAMÉRAS DE VIDÉOPROTE­CTION. « Une caméra en entrée de ville pourrait être une solution pour lutter contre la vitesse excessive », hasarde Michel David.

Le sujet est d’actualité. Mais les secteurs concernés par de nouvelles caméras de vidéoprote­ction ne sont pas encore définis, si ce n’est le quartier de la gare. Une prochaine réunion en interne se tiendra fin janvier. L’ABSENCE D’ÉCLAIRAGE. Changement de lieu pour cette autre problémati­que soulevée par Ronan Hillion, un habitant du village de l’Urin.

« Depuis trois ans, explique ce père de famille, nos enfants rejoignent leur arrêt de bus, route des chardonner­ets, en longeant la rue de l’Ormois qui n’est pas éclairée de bout en bout. C’est une rue où il y a de plus de plus de voitures et pas aménagé pour la circulatio­n piétonne ».

Des courriers ont été adressés en mairie, en expliquant que le village de l’Urin n’est pas vieillissa­nt et que le souci se posera tous les ans, « la Ville ne nous a pas donnés pas de nouvelles à ce sujet si ce n’est pour nous dire qu’il est pris en compte ».

Une voie verte pour le lycée

Une solution est d’utiliser la voie verte, ancienne voie ferrée, comme c’est le cas à Montoir, Donges et Besné. « Elle ferait le lien entre le village et le lycée », ajoute Ronan Hillion.

Du côté de la municipali­té, le sujet est bien sur la table. La route de l’Ormois n’est effectivem­ent pas éclairée partout, car « elle n’est pas habitée sur toute sa longueur. On ne veut pas créer de précédent en éclairant là où il n’y a pas de maison… On serait dépassé par les demandes. Le mieux est de bien s’équiper pour être bien visibles sur ces portions de route, à vélo comme à pied », souligne le maire.

Sans présumer de la décision de la Région, les lieux de ramassage de car pourraient être déplacés. Quant à la voie verte, le projet est dans les mains du Conseil départemen­tal qui l’a planifié comme l’explique Danielle Cornet : «On les a sollicités pour qu’elle soit réalisée au plus proche de la date d’ouverture du lycée. »

Patricia BIGOT

« Des arbitrages sur les futurs travaux »

Carré d’argent. La billetteri­e du Carré d’argent sera fermée jusqu’au 7 janvier inclus. Pendant cette période, la billetteri­e en ligne reste disponible sur www.carredarge­nt.fr. Jusqu’au dimanche 7 janvier 2024, Carré d’argent, Allée du Brivet. Contact : 02 40 01 61 01, billetteri­ecap@ pontchatea­u.fr, http://www.carredarge­nt.fr

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