Un territoire à politique vertueuse
Le schéma de cohérence territoriale (Scot) est en mode révision de 2022 à 2025. Il concerne le développement du territoire des douze communes d’Arc sud Bretagne à l’orée de 2040. Objectif : préserver les ressources et le sol afin de garantir l’adaptation de la population et de ses activités aux enjeux de l’économie et de la transition écologique. Les élus ont souscrit à un diagnostic, fondation au Projet d’aménagement stratégique (Pas) lui-même conditionné aux enjeux de la loi Climat et résilience et son fer de lance, le Zéro artificialisation nette (Zan) qui réduit progressivement les surfaces constructibles nouvelles sur chaque commune. Jusqu’à l’atteinte du zéro surface en 2050.
L’accueil démographique, première vertu
Le cabinet d’urbanisme La Boîte de l’espace, mandaté par la collectivité, a élaboré le document de présentation au grand public du projet. Ainsi en décembre, trois axes ont été soumis à discussion publique : la gestion de l’eau et la transition paysagère ; la garantie de la diversité économique ; l’adaptation de l’offre résidentielle et des services à la personne.
Arc-sud-Bretagne est un territoire homogène de part et d’autre de la voie rapide. Ses caractéristiques sont nourries par une population âgée en augmentation, celle des 60-69 ans, qui, jointe à celle des actifs aisés, dessinent une surface de vie constituée entre 85 % et 95 % de résidences. L’emploi demeure sur une dynamique porteuse (+ 340 en six ans) que le tourisme maintient. La Vilaine, les «petits territoires paysagers », la qualité du patrimoine naturel supportent un nombre conséquent de visiteurs, mais aussi, par défaut, alimentent un « territoire énergivore en mobilité aux ressources naturelles limitées ».
Développement agricole, gestion de l’eau…
Le logement, la fibre, le photovoltaïque, le foncier deviennent vite des éléments d’un schéma auquel la population devra se résoudre dans sa réflexion sur son avenir. Des éléments de critères qualitatifs également pour les entreprises. L’objectif, résumé par le président Bruno Le Borgne, est le suivant : «Confortons celles qui sont sur notre territoire, mais on ne peut pas rester sur ce matelas. Il faut être évolutif face à la rentrée d’emplois qui oblige une hausse du nombre de logements, loin d’être acquise.» L’identité plurielle du territoire est liée à l’essor de l’offre résidentielle, au développement agricole, à la transition énergétique, à la gestion de l’eau, aux ressources d’aide à la personne. C’est donc une question de culture qui est posée aux élus et aux habitants du territoire.