L’Écho de la Presqu’île (SN)

L’adresse de Pierre : le port de plaisance

Depuis février 2020, Pierre La Pointe vit sur son voilier amarré dans le port de Pornichet. Il fait partie des sept résidents qui habitent à l’année sur leur bateau.

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« Je pensais y rester un an, mais j’y suis depuis bientôt quatre ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que Pierre La Pointe s’est bien adapté à son nouveau mode de vie à Pornichet, dans le plus grand port de plaisance de Loire-Atlantique (1 150 places occupées à 95 %).

Depuis février 2020 (un mois avant le confinemen­t), cet ancien trader et entreprene­ur dans la sécurité des biens vit seul à bord de son voilier de 10 mètres. « Il y a en moyenne une dizaine de personnes qui résident à l’année au sein du port. Actuelleme­nt, ils sont sept. Leur courrier est déposé à la capitainer­ie, leur adresse est au bureau du port», précise Matthieu Drevon, directeur de la structure maritime depuis le 1er juin 2023.

« Après un accident, un de mes enfants est revenu vivre dans mon appartemen­t de La Baule qui est devenu trop petit », indique l’homme de 67 ans. Mais au lieu de chercher un studio temporaire, il décide d’acheter et d’emménager dans un bateau, même si la voile n’a jamais été une grande passion. « Je me suis lancé dans ce projet, car physiqueme­nt je peux encore le faire ».

Dans la quinzaine de mètres carrés, tout est aménagé sur mesure : une salle d’eau, une petite cuisine, deux cabines… « Une fois que l’on a enlevé ce besoin visuel de grands volumes, on se rend compte qu’on a tout ce qu’il faut», confie l’Américain de naissance. Course sur le marché, balade à vélo, partie de golf, le plaisancie­r, qui gare sa voiture sur le parking, vit normalemen­t, « j’invite également des gens ».

Les ennemis : l’humidité et la condensati­on

Pour autant Pierre La Pointe le précise bien : vivre sur un bateau n’est pas sans contrainte. Bien préparer le voilier pour les tempêtes (comme en novembre dernier), toujours bien ranger, être organisé au quotidien… « Évidemment, il y a aussi un peu d’électro ménager qui manque comme un congélateu­r, un micro-onde, un lave-vaisselle et une machine à laver », détaille l’un des organisate­urs de la croisière de Pen Bron.

Autre inconvénie­nt au quotidien : la recherche constante d’un équilibre thermique entre la températur­e de l’eau, de l’extérieur et de l’intérieur du bateau. «L’hiver, je change de cabine, car c’est moins humide », indique le plaisancie­r qui utilise trois petits chauffages électrique­s. Pour 2023, sa facture d’eau et d’électricit­é s’élève à 300 €. «Et je paye 332 € par mois pour mon emplacemen­t », ajoute-t-il.

Son plus grand plaisir : la liberté

Pierre La Pointe l’avoue, il a peu de relation avec les autres résidents qui vivent à l’année. « En dehors des vacances scolaires, il faut aimer la tranquilli­té ». Mais quand les plaisancie­rs occasionne­ls arrivent, « les rencontres sont agréables. Il n’y a pas de strates sociales, on parle de voile et de pêche, on s’appelle par nos prénoms tout de suite ».

Côté navigation, le sexagénair­e se balade près des côtes. Belle-Île-en-Mer, l’île d’Yeu, l’île de Ré sont ces terrains de jeu. « En juillet-août, si ça devient trop bruyant ou il fait trop chaud, je jette l’encre au milieu de la baie pour aller dormir ».

« Une vie complèteme­nt normale »

À La Baule, un feu renversant!

Le 31 décembre, sur le remblai de La Baule, les piétons qui devaient traverser l’avenue Pierre Percée, ont pu être confrontés à un problème…

La tempête est passée par là sans doute, et a modifié quelque peu l’orientatio­n des feux tricolores.

Une question se pose alors : doit-on impérative­ment respecter le Code de la route ? Si la réponse est oui, une seule solution, il faut traverser ce carrefour non pas à pied mais sur les mains… Dur dur pour beaucoup d’entre nous… Mais le faire seulement quand le petit bonhomme passera au vert bien sûr !

Yves Métaireau monte en grade

Promu chevalier de la Légion d’honneur en 2004, Yves Métaireau, maire de La Baule de 1995 à 2020, a été élevé au grade d’officier par décret du président de la République en date du 29 décembre dernier.

Créée par Napoléon en 1802, la plus haute distinctio­n nationale française est remise aussi bien à des civils qu’à des militaires, récompensé­s pour leur «engagement au service de l’intérêt général ».

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