Un mois après, la disparition de Théo Courcoux reste un mystère
Ce jeune Nazairien n’a plus donné signe de vie depuis le 1er décembre 2023. L’enquête de la gendarmerie se poursuit, toutes les pistes restent ouvertes.
Voilà plus d’un mois désormais que sa mine souriante, son regard juvénile, s’affichent sur les murs de Saint-Nazaire et des réseaux sociaux.
Théo Courcoux, 21 ans, a disparu dans la soirée du vendredi 1er décembre 2023. Depuis, le mystère reste épais, les jours passent décuplant l’angoisse et l’incompréhension de ses proches. « Nous continuons d’étudier toutes les pistes. Nous n’excluons rien », souligne une source proche de l’enquête.
À 18 h 20 vendredi 1er décembre, une caméra a filmé le jeune homme, au volant de sa voiture, alors qu’il quittait son travail, à l’usine Airbus à Montoir-de-Bretagne. Il devait rejoindre sa petite amie un peu plus tard dans la soirée. C’est le dernier signe de vie « tangible » pour les enquêteurs. Son téléphone a continué à borner dans ce secteur large, comprenant le quartier de Penhoët, avant de cesser d’émettre. L’appareil n’a pas été retrouvé. Un apparent passage rapide à Saint-Brevin-les-Pins, de l’autre côté de la Loire, intrigue, mais il pourrait tout aussi bien s’agir d’un « saut de relais », quand les antennes sont saturées.
Son passé étudié
Sa voiture, une Citroën C4 grise, a par contre été retrouvée dans la nuit, stationnée sur un parking situé le long du Brivet, près du pont de Saint-Nazaire. Des recherches par hélicoptère et par drone ont été menées au dessus de l’estuaire et le long des berges. Une unité cynophile de Rennes a été dépêchée sur place. Sans résultat. La soirée et la nuit de la disparition, aucun signalement d’une personne sur le pont n’a été remonté. Difficulté supplémentaire pour les enquêteurs, les caméras sur l’ouvrage n’enregistrent pas.
Les membres de la brigade de recherche de Saint-Nazaire étudient désormais l’environnement du jeune homme, remontent par étapes dans son passé, en épluchant sa téléphonie par exemple, ses fréquentations, à la recherche d’un point saillant : dettes, disputes... Rien de probant n’en serait ressorti à ce stade. Théo Courcoux, qui a fait sa scolarité dans la cité navale, est décrit par ses nombreux proches et collègues comme travailleur et serviable, sans histoire.
Jeudi 7 décembre, des fouilles ont été menées dans les caves d’immeubles du quartier sensible de Prézégat à Saint-Nazaire, à la suite d’un signalement. Chou blanc là encore.
Une instruction pour enlèvement et séquestration a été ouverte devant le parquet de Nantes. Une qualification juridique qui a seulement pour but de donner le plus de latitude possible aux investigations. Suicide, départ volontaire, piste criminelle.. Toutes les hypothèses sont toujours sur la table.
Julien BOULIOU