La région de Saint-Nazaire et la Presqu’île guérandaise toujours attractives
En toute fin d’année, l’Insee a livré les nouveaux chiffres officiels de la population légale en France. Basés sur l’année 2021, ils déterminent un certain nombre de décisions importantes comme les dotations de l’État aux communes.
La méthode de l’Insee pour évaluer le nombre d’habitants en France n’est pas forcément connue ni très simple à comprendre. Il faut d’abord distinguer deux cas de figure : les communes de moins de 10000 habitants et les communes de 10000 habitants et plus.
Les premières réalisent une enquête de recensement portant sur toute la population, à raison d’une commune sur cinq chaque année. De leur côté, les villes de 10 000 habitants et plus réalisent tous les ans une enquête par sondage auprès d’un échantillon d’adresses représentant 8 % de leurs logements.
Sur la Presqu’île, La Baule creuse l’écart
En cumulant cinq enquêtes, l’ensemble des habitants des communes de moins de 10 000 habitants et 40 % environ de la population des communes de 10000 habitants ou plus sont pris en compte.
Les informations ainsi collectées sont ramenées à une même date pour toutes les communes afin d’assurer l’égalité de traitement entre elles. Cette date de référence est fixée au 1er janvier de l’année médiane des cinq années d’enquête « pour obtenir une meilleure robustesse des données », précise l’Insee.
Les cinq premières enquêtes de recensement ont été réalisées de 2004 à 2008. Ainsi, à partir de fin 2008, il a été possible d’élaborer puis de diffuser les résultats complets du recensement millésimé 2006, date du milieu de la période.
L’enquête annuelle de recensement prévue en 2021 ayant été reportée à cause du Covid, les méthodes de calcul ont été adaptées, avec comme conséquence, une période de comparaison de désormais six ans.
Pour faire des comparaisons, il faut donc maintenant prendre la population de 2021 et celle de 2015.
Quoi qu’il en soit, cette photographie peut être en décalage avec la réalité d’aujourd’hui, ce que ne manquent pas de faire observer certaines communes comme Batz-sur-Mer (lire page 5) qui perdent des habitants selon les chiffres de l’Insee mais qui constatent sur le terrain un renversement de tendance…
Selon l’Insee, au 1er janvier 2021, 1457810 personnes résident en Loire-Atlantique.
Le département confirme son rôle de locomotive de la région des Pays de la Loire.
«En effet, la Loire-Atlantique génère 67 % du gain de population des Pays de la Loire, alors qu’elle rassemble seulement 38 % de ses résidents », indique l’Institut. Elle a gagné 91 440 habitants entre 2015 et 2021. La population de la Loire-Atlantique a progressé de 1,1 % en moyenne chaque année, entre 2015 et 2021.
Cette croissance la situe au 4e rang des départements métropolitains, derrière la Haute-Garonne,
l’Hérault et la Gironde. Toutefois, comme dans ces départements, la croissance démographique ralentit. En effet, entre 2010 et 2015, la population progressait en moyenne de 1,3 % par an. Le 44 est boosté par Nantes métropole et le littoral.
Les communautés d’agglomération de Pornic Agglo Pays de Retz et de Cap Atlantique La Baule-Guérande Agglo ont connu une accélération de leur croissance démographique tandis que celle de Saint-Nazaire Agglo a conservé le même rythme de croissance que sur la période précédente.
380 habitants de plus par an à Saint-Nazaire
Les plus fortes augmentations de population communale concernent Pornic (+500 habitants par an entre 2015 et 2021), Saint-Nazaire (+380) et Pornichet (+285) qui, en pourcentage, a été la commune de la zone de L’Écho de la Presqu’île à enregistrer la plus forte progression démographique, bénéficiant d’un effet Covid.
Effet dont profite aussi La Baule-Escoublac qui a gagné 145 habitants par an entre 2015 et 2021, alors qu’elle en perdait sur la période précédente (-85 habitants par an). Ce qui lui permet de reprendre ses distances sur Guérande pour le leadership sur la Presqu’île. D’autant que Guérande a vu dans le même temps sa population légèrement baisser. Seulement deux autres communes dans notre secteur enregistrent un recul du nombre de leurs habitants : Batz-sur-Mer (-25 par an) et Le Pouliguen (-75). Le Pouliguen, qui, comme pour la période 2010-2015, se démarque par son rythme de baisse (-1,8 % par an), le plus élevé du département.