L’Écho de la Presqu’île (SN)

Les communes littorales et rurales prisées

Les communes du sud-Morbihan voient leur nombre d’habitants augmenter. Services, accessibil­ité du foncier, voie rapide, littorales ou rurales, elles restent attractive­s.

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Entre 2015 et 2021, le territoire des 12 communes de l’agglomérat­ion Arc-sud-Bretagne avance doucement vers les 29 000 âmes (28 730). Si l’on ajoute Férel, Camoël et Pénestin, (intégrées au territoire de Cap Atlantique), le sud-Morbihan abrite un peu plus de 35 400 habitants.

Littoral ou rural, ça grimpe

Une hausse régulière qui se renforce avec une croissance de 1,9 % sur six ans, pour Pénestin, autant pour Marzan où l’attractivi­té de la voie rapide n’est pas un mythe. Férel se rapproche des 3500 habitants (à 3404) quand Saint-Dolay vient de dépasser largement le seuil des 2500 (à 2603 citoyens). Arzal et Nivillac suivent le rythme avec 1742 et 4810 habitants respective­ment. La plus petite commune de Bretagne, La Roche-Bernard, continue d’attirer avec 695 résidents, soit 29 de plus en six ans.

« Une vente massive de foncier»

Pour le maire de Férel, Nicolas Rivalan, et son homologue marzannais Denis Le Ralle, nul doute que la révision du plan local d’urbanisme (PLU, en 2020) a dynamisé la tendance à l’implantati­on sur leur commune. « Elle a provoqué une vente massive de foncier. Les conditions du PLU se durcissent», précise l’élu férélais qui poursuit : « Les propriétai­res se sont hâtés de vendre leur terrain — dont les fameuses dents creuses (1) — avant qu’ils ne passent en zone agricole et donc deviennent inconstruc­tibles dans les villages. »

Effet direct, 141 permis de construire ont été validés en 2021.

Même constat pour Denis Le Ralle qui a signé 109 demandes de permis cette année-là (et 59 en 2022). En 2023, Saint-Dolay aura réceptionn­é 25 demandes dont dix en maisons individuel­les, finalisant le boum de l’après-covid avec une année 2022 plus importante.

Croissance n’est pas synonyme de naissances

Élément essentiel, l’accessibil­ité, notamment pour Marzan : « la voie rapide coupe en deux le territoire communal, mais elle est propice à l’installati­on entre mer et terre ». Essentiel, mais non exclusif. La médiathèqu­e, l’accueil de loisirs sans hébergemen­ts et autres services attirent.

Mais accueillir de nouveaux habitants n’est pas synonyme de naissances. En huit ans, les deux écoles sont passées de 14 à 12 classes. Il s’agit donc de répondre aux besoins des jeunes actifs déjà parents et des retraités. La zone d’aménagemen­t concerté (Zac) de Kertuy-Kerrolay comptera 120 logements (la moitié des lots est déjà vendue). Côté Férel, de grandes attentes se nourrissen­t des deux projets en centre-bourg, encore sur les plans, mais qui devraient s’ouvrir aux chantiers cette année comme l’opération L’Orée du bourg (14 terrains à bâtir et 10 logements au moins) et celle de la résidence Gobun sur l’ancien cimetière (18 logements).

À Saint-Dolay, 30 % de moins de 20 ans

Saint-Dolay s’inscrit dans ce maintien d’un cadre de vie en centre-bourg avec le lotissemen­t Les Châtaignie­rs (également en Zac). Exit l’effet PLU qui date de 2016, place à l’après-covid qui a généré un achat conséquent de terrains à construire. Le projet démarré en 2014 qui prévoit à terme 80 lots en trois tranches vient de finaliser la tranche 1. Une satisfacti­on pour la première adjointe, Isabelle Sirlin, car en deux ans l’opération, «stagnante jusqu’en 2020, a trouvé preneur très vite ensuite » soit 15 terrains viabilisés et un îlot à vocation sociale.

L’attractivi­té de la commune se retrouve également dans sa position géographiq­ue, proche de Redon, de la voie rapide et par extension du bassin d’emploi de Saint-Nazaire. 30 % des Dolaysiens

ont moins de 20 ans et 20 % ont plus de 65 ans. Avec une trentaine de naissances par an, Saint-Dolay maintient un rythme de croisière que les données de l’Insee confirment.

(2) Espaces vierges de faible superficie entourés de constructi­ons.

Pascal BEAUMONT, correspond­ant local de presse

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