Les dépenses d’énergie explosent, le député demande une aide de l’État
Le député Nupes Matthias Tavel a mis en avant lundi 8 janvier la forte hausse des dépenses énergétiques du centre hospitalier de Saint-Nazaire.
Lors du dernier conseil de surveillance, l’établissement a en effet fait part de chiffres faramineux : « une augmentation de 290 % des dépenses de gaz et d’électricité en 2023, soit une hausse de 5,2 millions d’euros » note le député.
Des données confirmées par la direction de l’établissement qui parle d’un poste passant de 1,8 à 6,9 millions d’euros. « Elles représentent 2,2 % des dépenses de l’établissement, précise-t-elle, et cette évolution explique à elle seule près de 45 % du déficit provisoire de l’exercice ».
En effet, l’hôpital ne bénéficie pas de bouclier tarifaire. Une situation que dénonce le député de la région de Saint-Nazaire. «Il est aujourd’hui impératif que l’hôpital public de SaintNazaire et plus globalement l’ensemble des hôpitaux bénéficient effectivement d’un tarif réglementé sur les prix de l’énergie et d’un bouclier tarifaire, sans quoi la facture énergétique vient grever les moyens disponibles pour le fonctionnement de l’hôpital ». Une position ralliée par la direction qui demande « un accompagnement financier spécifique ».
Matthias Tavel dit avoir interpelé la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sur ce sujet. À l’heure de notre bouclage, on ne savait toujours pas si celle-ci était toujours en fonction dans le gouvernement de Gabriel Attal… « Je ne manquerai pas de saisir de nouveau le ministre de la Santé qui sera prochainement nommé, car le Centre Hospitalier de Saint-Nazaire se trouve actuellement dans une impasse financière, mettant en péril son fonctionnement et ses capacités d’investissement et de développement pour répondre aux besoins de la population », assure le député.
La direction demande « un accompagnement financier spécifique »