L’Écho de la Presqu’île (SN)

À votre avis, combien d’oiseaux d’eau compte la presqu’île de Guérande?

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Ce week-end, dans toute l’Europe et l’Afrique de l’Ouest, des milliers de bénévoles participer­ont au comptage des oiseaux d’eau (liés au milieu aquatique comme les mouettes, les goélands, les grands et petits échassiers…). Cette journée mondiale se décline dans la presqu’île guérandais­e où une quarantain­e de bénévoles du groupe presqu’île LPO de Loire-Atlantique seront en action ce samedi. « Cette sortie n’est pas ouverte au grand public », indique d’emblée JeanMichel Vailhen, bénévole de la ligue pour la protection des oiseaux.

Une centaine d’espèces répertorié­es

Tout au long de l’année, la LPO organise des comptages tous les 15 du mois, mais celui de janvier revêt une importance capitale. «Les périodes migratoire­s sont terminées. On peut donc avoir une vision réelle des effectifs », précise Joël Bourlès, bénévole de longue date.

Depuis une dizaine d’années, la ligue participe à cette journée mondiale. Un moyen d’obtenir des tendances stables qui permettent de connaître les évolutions de population et de mettre en place des actions de protection sur une espèce et/ou sur le milieu. « Tout au long de l’année, une centaine d’espèces sont répertorié­es. Cela fait en moyenne entre 20 000 et 30 000 oiseaux d’eau sur le secteur de la presqu’île», confie Catherine Gentric qui remontera les données au niveau national.

Parmi les espèces présentes, la barge à queue noire, un petit échassier, est l’emblème de la presqu’île (7000 - 8000 espèces). La bernache (4 000 - 5000), le tadorne (4500) et le petit bécasseau (10 000) profitent des marais et du littoral de la presqu’île.

Des endroits d’observatio­n bien précis

Ce samedi, à un moment bien précis de la marée, neuf équipes munies de jumelles seront réparties sur le pourtour des marais salants de Guérande, sur Mesquer au traict du Rostu, à Assérac sur la baie de Pont-Mahé et sur la côte de la pointe de Merquel jusqu’à Batz-sur-Mer. « On procède ainsi pour éviter les doublons», détaillent les bénévoles.

Que faire si on voit un oiseau mort?

Premier conseil : ne pas y toucher « surtout avec les cas de grippe aviaire en ce moment ». Jean-Michel Vailhen conseille d’utiliser l’applicatio­n Icao qui permet de recenser les oiseaux marins échoués que vous retrouvez sur le littoral.

De leur côté, les bénévoles de la LPO organisent, tous les 15 jours, une marche sur les plages pour ramasser les cadavres. Certaines espèces sont analysées pour étudier les contenus de l’estomac, notamment pour détecter la présence de plastique. «L’année dernière, 100 % des cadavres avaient des résidus ».

Benjamin EPINEAU

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