L’Écho de la Presqu’île (SN)

De l’essence de térébenthi­ne dans le verre de son ex ?

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Poursuivi pour des violences conjugales commises en avril 2022, un homme de 46 ans était placé sous contrôle judiciaire, en attendant son procès fixé au 20 octobre 2023. De fait, ce jour-là, cet ancien habitant de Corsept a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correction­nel de SaintNazai­re.

Sauf que, précédemme­nt, le 18 juin 2023, alors qu’il avait interdicti­on de tout contact avec son ex-compagne, il est revenu au domicile que le couple avait acquis ensemble. La victime a porté plainte pour vol, dégradatio­n, notamment de papiers importants et de vêtements.

Mais aussi « pour administra­tion de substance nuisible dans son jus d’orange ». Selon l’enquête, il semblerait qu’il s’agisse d’essence de térébenthi­ne. Elle avait aussitôt recraché la première gorgée.

La jeune femme déclarait encore avoir été harcelée entre le 25 avril et le 26 août 2023. Pour tous ces faits, le mis en cause était placé en garde à vue, puis incarcéré provisoire­ment le 8 novembre dernier. Le tribunal a demandé une expertise médicale du prévenu et décidé d’une comparutio­n à délai différé, le 4 janvier 2024.

Le 26 décembre, le quadragéna­ire sollicitai­t une remise en liberté, que le tribunal a refusée, estimant cette date trop proche de celle de la comparutio­n.

Manque d’expertise

Si l’expertise a bien été réalisée à la maison d’arrêt de Nantes, le résultat n’a pas été transmis aux juges, en raison des vacances du cabinet du médecin spécialist­e. Le président, Stéphane Benmimoune, a estimé qu’il était impératif que le document soit joint au dossier.

Me Marie Chedru, avocate de la victime absente à l’audience, détaillait la crainte de sa cliente de le voir revenir de nouveau au domicile. La procureure, Jennifer Lebreton, décrivant des faits « de nature particuliè­re », requérait le maintien en détention jusqu’au renvoi du procès.

Du côté de la défense, Me Maud Lesève plaidait la libération, dénonçant une procédure très lacunaire : « Une seule trace d’ADN sur un produit congelé le met en cause ! » Elle expliquait que ces semaines de détention font « qu’il sait désormais qu’il faut respecter un contrôle judiciaire ». Elle obtenait gain de cause.

Le procès est renvoyé au 29 janvier. D’ci-là, le prévenu résidera dans un départemen­t proche, chez sa nouvelle compagne.

Le prévenu, qui vit dans un autre départemen­t, ne s’est pas présenté le mardi 9 janvier devant le tribunal correction­nel de Saint-Nazaire pour répondre d’agression sexuelle. Le président, Stéphane Benbimoune, a relaté les faits qui se sont déroulés à Pornic. Le 19 septembre 2021, à deux reprises, il a eu une attitude qualifiée d’agression sexuelle. Ce jour-là, explique le juge, une employée de commerce de 18 ans se trouve dans le garage où elle attend son patron. Un saisonnier, en l’occurrence le prévenu, âgé de 20 ans de plus, arrive et lui fait un bisou. Elle le repousse. Les deux salariés montent dans le véhicule de leur employeur qui les conduit à la gare, près de laquelle elle habite. Le collègue doit prendre un train. Alors qu’ils sont descendus, la jeune fille remarque qu’il

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