L’escapade se termine mal : le cousin condamné pour violences

Le mardi 9 janvier, un prévenu de 19 ans s’avance à la barre du tribunal correctionnel pour répondre de violences sur deux victimes. La réunion est retenue puisqu’il était avec ses deux cousins mineurs, de même que l’état d’ivresse, étant donné que son alcoolémie était de 1,22 g, ce qui représente deux circonstances aggravantes. Les faits datent du 23 juillet 2023.

Ce matin-là, vers 4 h, place de la Victoire à La Baule, des jeunes, dont l’un a le visage ensanglanté, se rapprochent d’une patrouille de police et expliquent qu’ils viennent d’être agressés. Un peu plus loin, les policiers constatent une rixe. Les jeunes hommes victimes déclarent qu’arrivant place de la Victoire, ils se sont trouvés face à un groupe de trois Anglais et d’une dizaine de personnes de la communauté des gens du voyage qui s’embrouillaient. Les plaignants déclarent qu’une jeune femme de leur groupe ayant voulu s’interposer, ils ont été jetés au sol et frappés. Si l’un a eu deux jours d’arrêt de travail, son copain, après un coup de poing au nez, à la mâchoire, a dû cesser son activité pendant neuf jours. Sur une planche photographique, il a formellement reconnu le prévenu.

À la barre, le jeune homme se défend calmement : « On sortait d’un bar et on allait tranquillement à l’hôtel où on avait réservé une chambre. Il faisait noir, la bagarre avait commencé, je me suis approché, j’ai pris un coup au tibia, je me suis senti attaqué alors, je suis parti un peu plus loin et l’on me montrait du doigt… »

Il se perd un peu dans ses déclarations, comme lui fait remarquer le président, Stéphane Benmimoune. Le prévenu évoque le manque de souvenirs, puis admet «avoir porté un coup à un garçon qui portait des lunettes… » Le juge lui fait remarquer qu’il n’a aucune trace de coup, mais en revanche qu’il a du sang sur son tee-shirt.

La procureure prend la relève : «Le prévenu est peu loquace et ses propos sont bien confus aujourd’hui, alors qu’au moment des faits, il s’était montré catégorique, il n’avait rien fait». Elle mentionne que les victimes ont été constantes, que ce sont bien les trois cousins qui ont cherché la bagarre… et requiert dix mois de prison avec sursis. Après avoir délibéré, le tribunal en prononce huit. Le plus blessé demandait 51 € de remboursement de frais médicaux, il en aura 25.