L’Écho de la Presqu’île (SN)

La Revue andréanais­e, avec la sortie de son 3e numéro, continue d’explorer le passé de la commune

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Le 3e numéro de La Revue andréanais­e, réalisée par les bénévoles de l’associatio­n Histoire locale et patrimoine andréanais, vient de sortir.

L’on y trouve des articles sur de nouveaux thèmes : les années 20, les débuts du sport, les cimetières et leurs multiples déménageme­nts, mais aussi la saga des jeux bretons et leur place dans la vie des Andréanais, et enfin un éclairage sur le quartier du Rénéguy.

C’est autour du président de l’associatio­n, Alain Papot, que sont regroupés les auteurs bénévoles de ces articles. « Notre équipe de rédacteurs composée de Michel Haspot, Christian Le Nestic et de moi-même, s’est étoffée avec les participat­ions de Dominique Amisse et Christian Amigues. Et nous avons également accueilli des dessins de Stevla qui enrichisse­nt les textes d’illustrati­ons originales. Sans oublier l’aide des membres de l’associatio­n, et d’une manière générale, de tous les Andréanais fiers d’évoquer leur jeunesse et la vie de leurs ancêtres. Tous sont les maillons essentiels de la revue », souligne le président.

Cinq chapitres composent ce 3e numéro.

Les débuts du sport à Saint-André

Alain Papot poursuit ses éclairages des maires les plus emblématiq­ues de la commune, et présente là le mandat du maire Joseph Sarzaud de 1918 à 1927, marqué par l’installati­on sur la commune de l’électricit­é en 1927, du télégraphe en 1929, par la réalisatio­n de routes et chemins, et surtout l’aide aux indigents et aux familles. Sous ce municipe, sera également érigé le monument aux morts place de la mairie en 1921 et déplacé place de l’église en 1981.

En 2012, il sera détruit car très dégradé et reconstrui­t sur le site du cimetière pour les 63 Andréanais morts au front. C’est aussi sous le mandat de Joseph Sarzaud que sera créée en 1921 l’ébauche d’une caserne de sapeurs-pompiers.

Christian Le Nestic s’est intéressé aux débuts du sport à Saint-André. C’est en 1945 que se structure le premier club de football. Jusque-là, des copains jouaient dans un champ, avec des buissons en guise de but, et faisaient leurs déplacemen­ts dans des charrettes à cheval.

Patronages et amicales laïques fleurissen­t alors un peu partout en Presqu’île, des associatio­ns sportives existent aux alentours (à Saint-Nazaire, La Baule, Pornichet…).

En novembre 1945 est ainsi créée « la Saint-André », et c’est trois ans plus tard que sera fondé l’amicale laïque avec les débuts très timides d’une section de foot bientôt rejointe par des sections de musique et de théâtre. Une section de basket sera créée en 1956. Dès 1948, des courses cyclistes voient le jour.

Et pour pouvoir évoluer en championna­t, le club de foot va se doter d’un terrain à «La Vieille masse » (entre le bourg et rond-point actuel de l’Étoile) où il va écrire les premières pages de son histoire.

Dominique Amisse propose un éclairage sur les jeux bretons, qui ont été une grande part des foires et fêtes de village. Jeux de quilles, de palets ou de boules, ils ont été présents très tôt à SaintAndré. Les cafés organisaie­nt des concours, tout comme les foires de village.

Alain Papot propose aussi un historique des cimetières andréanais, plusieurs fois déplacés. Il faut attendre le XVIe siècle pour voir naître le premier, qui se situait à l’endroit de l’actuel rond-point de la chapelle. Il fut déménagé autour de l’église au début du XIXe siècle, puis une dernière fois à son emplacemen­t actuel en 1882.

L’étonnante histoire d’Adélaïde Zaire

Enfin Michel Haspot et Christian Amigues ont enquêté et proposé un historique du lieudit Le Rénéguy. Ce nom provient d’ailleurs du seigneur du château qui existait à cet endroit, Jean de Rénéguy, au XVe siècle.

Transformé en métairie au XVIe siècle, il est racheté par la suite par la famille Grandin de Mansigny, petite noblesse bretonne. Dans les années 1910 s’y déroulait une grande fête locale, avec des courses, des jeux, un feu d’artifice. Il reste aujourd’hui un pan du bâtiment du corps de ferme, devenu maison d’habitation. Cette maison noble a par ailleurs abrité l’étonnante histoire d’Adélaïde Zaire, jeune esclave guadeloupé­enne de passage au Renéguy à la fin du XVIIe siècle…

L’équipe des rédacteurs de La Revue andréanais­e va poursuivre ses recherches pour proposer l’an prochain une édition sur les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale et retracer le vécu des Andréanais pendant l’occupation.

L’associatio­n lance d’ailleurs un appel : « Vous pouvez aider nos recherches avec des documents de votre famille, et des témoignage­s familiaux. »

En attendant, le n°3 est disponible au tarif de 15 € au bureau de tabac du centre bourg, et dimanches 4 et 11 février sur le marché.

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