«Il ne peut y avoir de fermeture de criées dans aucun des deux ports»
Jeudi 4 janvier à 18 h, Michèle Quellard et le conseil municipal recevaient à l’ancienne criée leurs administrés, en présence d’Éric de Wispelaere, sous-préfet de Saint-Nazaire, et de nombreux élus de la Presqu’île, pour la traditionnelle cérémonie des voeux. Marqués du sel et des embruns de l’océan portés par les tempêtes successives de ces dernières semaines, les voeux de la première magistrate ont été l’occasion d’afficher un soutien ferme à la pêche artisanale en mer.
De nombreux travaux en perspective
Heureuse coïncidence des agendas, l’année olympique verra la rénovation des infrastructures sportives du stade Constant Germon. Le nouveau complexe sera opérationnel dans le courant du premier semestre 2025. L’assistance apprendra du président de Cap
Atlantique que Le Croisic sera ville-étape du tour cycliste de Bretagne le 28 avril.
La requalification du secteur de Port Lin et la rénovation de la Place du Général de Gaulle marqueront la fin du réaménagement du tour de côte. Cette année, commenceront aussi les chantiers du Mont-Esprit et de la Place Dinan.
Attendue de longue date par ses habitants, la reprise des réseaux d’assainissement du secteur de la rue du Pont de chat s’étalera sur deux ans, avec un financement massif de Cap Atlantique.
D’inéluctables difficultés structurelles
Trois écueils majeurs perturbent la navigation de l’équipage municipal actuellement à la manoeuvre. Tout d’abord, la carence en médecins généralistes : un groupe de travail a été constitué et doit rendre ses conclusions à la fin de ce semestre. Un médecin pédiatre est annoncé en février.
Ensuite, la hausse des coûts de l’énergie : elle nécessite d’investir dans des dispositifs permettant de réaliser des économies.
Enfin, l’accès au logement reste une vraie difficulté. L’obligation légale d’atteindre un taux de 25 % de logements sociaux sur un foncier bâti disponible réduit à une peau de chagrin, tout en satisfaisant aux différentes normes qualitatives imposées, relève de la quadrature du cercle.
Soutien appuyé à la pêche artisanale en mer
Pour boucler ses voeux, elle se livrera à un vibrant plaidoyer en faveur du maintien de la complémentarité des deux criées croisicaise et turballaise, en présence de Didier Cadro, maire de La Turballe. Pareille à un avis de grand frais en mer balayant ce haut lieu de l’histoire maritime croisicaise, cette déclaration forte surprendra une assemblée qui réagira par une ovation spontanée, faisant de ce moment un temps marquant de la cérémonie.
Au cinquième rang des 34 halles à marée métropolitaines en valeur moyenne malgré un tonnage modeste, la criée croisicaise contribue à la préservation de 80 emplois non délocalisables dans les filières production et distribution.
« Nous nous tiendrons toujours aux côtés de nos marins pêcheurs » déclarera-t-elle.
Cap Atlantique vogue de conserve
Ces propos trouveront un écho dans la presqu’île en la personne du président de Cap Atlantique. Dans son intervention, Nicolas Criaud renchérira en déclarant : «Pour nous, il paraît aberrant de jeter le sort des deux criées à un choix qui se limiterait uniquement à un choix financier […]. Je serai, nous serons à vos côtés pour défendre l’identité et l’ensemble des acteurs qui font la richesse et la reconnaissance de notre territoire ». La communauté d’agglomération, qui affiche dans son appellation son tropisme océanique, regroupe sur son territoire les deux seules criées ligériennes.
Le Département 44, qui a la charge de cette compétence, ne devra pas oublier que, dans son histoire, pour ne pas rester inférieure, elle est devenue Atlantique.