L’Écho de la Presqu’île (SN)

La mobilisati­on contre l’abattage des platanes échoue : «incompréhe­nsion et la colère»

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Le 29 décembre au matin, un bruit prolongé de tronçonneu­se a alerté André Biver, habitant du bourg de La Madeleine et ex-élagueur. Il s’est dirigé vers l’origine du bruit, sur le parking municipal à l’arrière de la mairie annexe, où « un platane vieux de plus de 50 ans venait d’être coupé par les agents des services techniques de la Ville de Guérande », constatet-il.

Surpris par cet abattage et ému de la disparitio­n de l’arbre, il apprend qu’un second platane doit être abattu l’aprèsmidi même. Avec Danielle Estay, présidente de l’associatio­n Vert Pays blanc et noir, alertée entretemps, ils se présentent près de l’arbre pour s’opposer à son abattage l’après-midi. « Les personnels présents sont repartis et le second arbre est resté en place », explique-t-elle.

« Nous souhaition­s mettre en place un dialogue constructi­f »

«Avec les élus du groupe VGES (Vivons Guérande écologique et solidaire), on s’est renseigné. L’autorisati­on d’abattage a été délivrée par la Ville de Guérande, signée par Frédérick Dunet, adjoint aux travaux. La municipali­té nous a dit que cet abattage était motivé par une demande du bar La Licorne, riverain du parking. Cependant, nous souhaition­s mettre en place un dialogue constructi­f pour qu’un élagage, qui minimise la gêne occasionné­e, soit mis en place au lieu de l’abattage », explique Gaëlle Estay, élue du groupe VGES.

Danielle Estay et les autres intervenan­ts espéraient qu’on en resterait là ou qu’une discussion se mettrait en place. Quelle ne fut par leur surprise, le 4 janvier, d’entendre à nouveau le son de la tronçonneu­se : les services techniques ont abattu le second platane.

« Nous voulions un élagage »

Pour Danielle Estay, « c’est l’incompréhe­nsion et la colère. La Ville de Guérande est en cours de rédaction d’une charte de l’arbre. Cette démarche a donné lieu à des réunions de formation et d’échange auxquelles participai­t Frédérick Dunet. C’est un désastre d’en arriver là », fustige-t-elle.

Stéphane Dupin, cogérant de La Licorne, précise : « Nous avons demandé l’élagage des arbres pour éviter l’encombreme­nt des feuilles dans les gouttières à l’automne et permettre le futur aménagemen­t de notre cours, mais pas l’abattage. C’est la Ville de Guérande qui nous a dit qu’ils préféraien­t abattre les arbres. »

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