Un transport solidaire pour les aînés de la résidence de Métairies
À Nivillac, des bénévoles proposent à des personnes âgées de les véhiculer deux après-midi par mois. Un transport solidaire lancé ce vendredi.
Le Forum présente à 20 h 30 ce vendredi, le spectacle 12 femmes en colère. En lien avec ce spectacle, la médiathèque La Parenthèse avait proposé un documentaire Quand les femmes ont pris la colère de Soizig Chappedaine et René Vautier.
Une production de la Cie Ta main camarade
Entre arts de la parole et documentaire radiophonique, le spectacle retrace la lutte héroïque engagée par des femmes dans l’usine Tréfimétaux en 1975. Située à Couëron en LoireAtlantique, l’entreprise faisait l’objet d’une grève. Les épouses ayant été conviées à convaincre leurs maris de cesser la grève qui durait depuis 8 semaines, elles ont décidé au contraire de mener le combat, d’une part en brûlant la lettre sur place, d’autre part en secondant les maris pour demander de meilleures conditions de vie. À l’époque, l’affaire avait fait grand bruit d’une part en raison de l’investissement dont avait fait preuve cette équipe de femmes, mais aussi, car le patron de l’entreprise avait été pris en otage.
Le 12 janvier ne sera pas une journée comme les autres pour des résidents des Métairies. Pour la première fois sera mis en place un transport solidaire spécialement créé pour eux.
Un service à la demande
Répondant à leurs attentes, l’association locale En avant Saint-Cry, qui compte 26 adhérents, a décidé de proposer un service de proximité, adaptable et accessible aux personnes âgées de la résidence autonomie. Laurence Priziac, trésorière de l’association, habite à Vannes, mais vient tous les week-ends à Nivillac.
«Le taxi est hors de prix, alors pourquoi ne pas mettre à la disposition des résidents un service deux vendredis après-midi par mois, entre Théhillac et Marzan? Il faudrait grouper les rendez-vous chez les médecins, le coiffeur, la visite au cimetière… Cela peut être aussi pour renouveler les ordonnances, voir les autres professionnels de la santé, le dentiste par exemple. » « Certes, il y a les enfants ou petits-enfants, mais ils peuvent être très occupés. Ce n’est pas toujours simple de leur demander», explique Claire Hilton, la directrice de l’établissement.
À partir de ce vendredi, les résidents pourront se déplacer de façon autonome. Des bénévoles viendront leur rendre ce service : les emmener, deux après-midi par mois, de 14 à 17 h à leur rendez-vous.
«Un projet fraternel»
Laurence par exemple est prête, à bord de sa voiture personnelle, à conduire quatre personnes au lieu de leur choix. « C’est un projet tout beau, tout nouveau. L’association est à l’écoute en fonction des besoins ».
Pas d’argent pour les bénévoles, mais 3 € pour En avant Saint - Cry.
Ils serviront à un projet local, au sein de cette même résidence peut-être.
Pour bénéficier de ce transport solidaire, il suffit de s’inscrire auprès de Nadine Bléher ou Christine Gougeon.
« L’important, c’est de rendre service, c’est la proximité, c’est d’apporter aux résidents un lien privilégié, qui peut leur permettre de créer de nouveaux liens. C’est un projet fraternel», confie André Pedron, secrétaire de l’association.