Le sous-préfet veut freiner les occupations illégales
Éric de Wispelaere promet « une action très vigoureuse concernant les installations illicites des gens du voyage sur des terrains privés ou publics ».
Nous avons contacté Éric de Wispelaere, le sous-préfet de Saint-Nazaire, au sujet du site du Pré du Bissin à Guérande choisi par CapAtlantique La BauleGuérande Agglo pour devenir l’aire de grand passage pour les gens du voyage.
Selon Franck Louvrier, le maire de La Baule, hostile à cette implantation à l’entrée de sa ville, l’État aurait en effet enterré le projet (lire encadré ci-dessous).
«Il faut se baser sur les principes juridiques. Ce n’est pas à l’État de dire où doit se situer cette aire de grand passage, réagit Éric de Wispelaere. Par contre, et là, c’est de notre responsabilité, nous allons engager, en accord avec les élus, une action très vigoureuse concernant les installations illicites des gens du voyage sur des terrains privés ou publics. »
«Il y en a eu beaucoup trop l’été dernier», estime le sous-préfet de Saint-Nazaire qui avait pris ses fonctions le 10 juillet 2023.
Il va réunir « prochainement » les présidents de communauté d’agglomération et de communes pour en discuter avec eux.
« Assurer la défense des terrains »
Comment le représentant de l’État compte-t-il mettre « un frein certain à ces installations irrégulières » ?
«J’ai lancé un inventaire des terrains privés et publics qui sont habituellement occupés de façon illégale. La première recommandation, c’est d’assurer la défense de ces terrains, c’est-à-dire d’installer des portiques à l’entrée des stades, sur un certain nombre de champs, de créer un fossé, de mettre des blocs béton… »
«Deuxièmement, c’est de rappeler que le dépôt de plainte n’est pas suffisant. Il faut engager une procédure d’expulsion, et le plus vite possible, quasiment le jour même ou le lendemain. Et c’est sur cette base d’ordonnance d’expulsion, soit du tribunal judiciaire, soit du tribunal administratif, qu’une notification peut être faite aux occupants irréguliers et ensuite que le concours de la force publique est accordé pour exécuter la décision de justice », explique Éric de Wispelaere qui reconnaît une « difficulté » pour l’été prochain : avec les Jeux olympiques, la Côte d’Amour ne disposera pas des renforts habituels de forces de l’ordre.
Pollution
«Il n’empêche qu’avec les élus, on a conclu qu’il fallait réagir. J’ai rencontré avec le président de Cap Atlantique les agriculteurs du secteur il y a deux mois. Eux-mêmes disent : “On en a assez, c’est pas possible de continuer à tolérer des occupations avec en plus des problèmes de pollution des sols.” »
« Il y a un grand risque qu’on perde le Pavillon bleu en partie à cause de la pollution des gens du voyage dans la Torre l’été dernier. Ils nous enlèvent un élément de notre attractivité, ça, c’est inacceptable », abonde Franck Louvrier.
Cap Atlantique demande à ce que l’aire de Trignac soit ouverte le plus tôt possible
«Les terrains qui ont été envahis en 2023, ce sont essentiellement des terrains agricoles. C’est là que le bât blesse. Les agriculteurs doivent les fermer, et nous sommes prêts à les aider», ajoute le maire de La Baule.
Du côté de Cap Atlantique, « on demande une meilleure coordination en amont pour l’accueil sur les aires légales. »
«On demande également à ce que l’aire de Trignac soit ouverte le plus tôt possible dans la saison (à partir de fin mai-début juin), ce qui nous a cruellement manqué la saison dernière. »
«Cap Atlantique qui est sur deux départements, deux régions, a donc de facto comme interlocutrice deux préfectures différentes. Or dans le Morbihan, un arrêté d’expulsion est édicté sous 7 jours, en Loire-Atlantique, on est actuellement sur deux semaines », souligne-t-on encore dans l’entourage du président Nicolas Criaud qui aimerait que la mesure dans le 56 soit applicable dans le 44…
JO : Claudine Contoz, tout feu tout flamme
Déjà championne du monde de tennis par équipe 65-85 ans, la Bauloise Claudine Contoz ajoute une ligne à sa belle carrière sportive : capitaine de la flamme olympique. Alors que La Baule compte parmi les 65 villes étapes du parcours de relais, la joueuse de 81 ans partira symboliquement du terrain central du club avec la Flamme et entraînera à sa suite 24 relayeurs (composés de championnes et champions, sportifs du quotidien, bénévoles, arbitres, coachs...). « Je suis ravie d’être choisie pour porter la Flamme olympique, pour moi c’est un honneur et l’apothéose de ma carrière tennistique ». En marge du parcours de la Flamme, divers lieux donneront la possibilité au public de tester les différentes pratiques associées à la fédération française de tennis, que ce soit au club, sur la plage ou sur d’autres points d’animation de la ville.
À noter que sur le réseau social X, le tennisman Édouard RogerVasselin, formé au Coutry club de La Baule, a également fait part de son bonheur de participer au relais de la Flamme olympique, « un privilège d’être associé à ce moment magique ».