L’Écho de la Presqu’île (SN)

Le chantier de la desserte Altitude arrêté à cause d’une zone polluée

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Enfin ! C’est le mot qui revenait à la bouche de tout le monde pour parler en mai dernier de la desserte Altitude. Enfin les travaux démarraien­t. Ça n’a pas duré longtemps : le chantier est suspendu depuis décembre sur la commune de Trignac. Une zone polluée empêche les engins de continuer. Pour l’instant, aucun chiffrage ou calendrier ne sont encore avancés.

Déchets industriel­s et domestique­s

Cette nouvelle route de 2,2 km, attendue depuis plusieurs décennies, doit relier la rue Jean-Baptiste Marcet à Trignac à l’échangeur de Montoirde-Bretagne. De quoi dévier les camions et apaiser les bourgs de Bellevue et Trignac. Le chantier se déroule en deux parties : une partie urbaine qui reprend l’ancienne voie ferrée en partant de la zone Altitude ; l’autre tranche, longeant la voie ferrée à travers les zones humides du Pré-Neuf.

C’est là, sur l’emprise de la future voie, à la jonction de la partie du Pré Neuf et de la partie urbaine, qu’une zone de pollution, estimée à 12 000 m3, a été découverte : principale­ment des déchets industriel­s (type béton, pneus) et domestique­s (« probableme­nt datant des années 50 », estime la Carene). Pourquoi n’a-t-elle pas été détectée avant, alors que l’on se trouve près d’une zone industriel­le et que les forages et études ont donc dû être nombreux ? « Elle s’est révélée sur une zone difficile d’accès avant les opérations de défrichage», explique l’agglomérat­ion.

Des études en cours

Comment cette mauvaise surprise va-t-elle impacter le calendrier et le budget du chantier ? «Des études, analyses géotechniq­ues et des chiffrages supplément­aires sont aujourd’hui en cours ».

D’autres parties ont, elles, continué. «Celle rue Marcet a été réceptionn­ée en décembre 2023 et les travaux de restaurati­on écologique doivent s’achever au premier semestre 2024 ». Mais pour l’ouverture de la desserte Altitude, il va falloir oublier fin 2024, la date initialeme­nt annoncée, et prendre son mal en patience.

Man Energy Solutions et Karpowersh­ip ont signé un nouveau contrat, annonce le jeudi 11 janvier le groupe allemand. Une commande de 48 moteurs XXL, d’une puissance de 20,7 MW chacun, qui seront assemblés sur le site de Saint-Nazaire et destinés à des powerships, ces bateaux servant de centrales électrique­s flottantes.

« Cette commande permet d’assurer 18 mois de charge au sein de l’atelier d’assemblage de Saint-Nazaire », souligne le directeur général en charge de la production, Ludovic Morenton. De quoi assurer l’avenir du site, « confirmé comme stratégiqu­e pour le groupe en tant que référent d’excellence pour assembler des moteurs XXL ».

Des moteurs bicarburan­ts

Une tout autre ambiance, donc, par rapport à l’été 2020 : le nouveau grand plan stratégiqu­e prévoyait alors la suppressio­n de 75 emplois, depuis confirmée, sur un effectif de 600. La relance serait donc bien amorcée, d’autant que les moteurs commandés sont «Dual Fuel», autrement dit de bicarburat­ion, fuel et gaz. De quoi aussi changer l’image du groupe, autrefois connu sous le nom de Man Diesel.

Le premier moteur XXL pour Karpowerhi­p doit sortir des ateliers nazairiens dès mi-janvier.

C. D.

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