L’Écho de la Presqu’île (SN)

Ils dépolluent bénévoleme­nt des terrains avec des détecteurs de métaux

Les Amis de la Dref assouvisse­nt leur passion de détection en rendant service à ceux qui leur demandent. Ils viennent ainsi de dépolluer un champ à Saint-Lyphard.

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Les Amis de la Dref (Détection responsabl­e en force), c’est une associatio­n de passionnés de prospectio­n électromag­nétique. Ses membres se mettent bénévoleme­nt à l’oeuvre, avec leurs détecteurs de métaux pour dépolluer des terrains. Cette associatio­n nationale est basée dans la Meuse avec Christophe Lisotti pour président. « Nous sommes 10 membres fondateurs et avons 19 délégués régionaux à travers toute la France, avec 45 adhérents », explique Benjamin Loirat, délégué pour la Loire-Atlantique. « Nous avons tous la même passion, nous ne sommes pas des chercheurs de trésors mais avons le souci de dépolluer la nature et notamment les champs agricoles. L’an dernier c’était sur une plage de Mesquer, il avait fallu demander l’autorisati­on à la commune car nos démarches sont très encadrées avec un dossier signé de part et d’autre. Cette fois c’est sur un grand champ à Saint-Lyphard et j’ai demandé l’autorisati­on à l’agriculteu­r. C’est donnant-donnant, il nous permet d’exercer notre activité de loisir et on dépollue son champ de tout objet métallique qui peut détériorer son matériel. On lui remet tout ce que nous avons trouvé », détaille Kevin Patier, habitant de La Chapelle-des-Marais adhérent à la Dref.

Plus d’objets enfouis qu’on peut croire

En effet, en quelques heures, sont sortis de terre divers objets, des clous, des morceaux de tôle de tracteur ou des masselotte­s, griffes de faneuses etc. « Auparavant les gens étaient moins regardants. Parfois sur les terrains agricoles, il y a eu de la terre rapportée, on stockait n’importe quoi ou on brûlait sur place », constate Benjamin Loirat.

Sur le terrain, ce samedi matin, ils sont six passionnés de la région et même de Pontivy, à se partager l’espace, appréciant le grand bol d’air sous un soleil hivernal bienvenu.

Avec les détecteurs « poêles à frire » qu’ils balancent inlassable­ment devant eux, ils attendent le signal indiquant la présence métallique. Avec un autre petit détecteur plus précis, le pin pointeur, ils ciblent l’endroit exact avant de sortir à la pelle, une motte de terre qu’ils replaceron­t ensuite avec précaution après avoir récupéré l’objet, pour ne pas laisser trace de leur passage. « Des organisate­urs de fêtes ou des mairies peuvent nous demander de rechercher des objets perdus lors d’une manifestat­ion, d’une fête, comme une gourmette par exemple. Une fois trouvé, l’objet est remis à la personne, si on la connaît ou tout autre objet, à la mairie si c’est un lieu public. On peut retrouver des canalisati­ons métallique­s, des vieilles bornes etc. Mais nous ne sommes pas autorisés sur des sites classés à potentiel archéologi­que. » En cas de découverte d’un objet à risque explosif, ils se contentent de baliser le terrain et de prévenir la protection civile.

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