Loi Darmanin : ils appellent à manifester, valise à la main
Cela va certainement interroger dimanche dans les rues de Saint-Nazaire. Et c’est bien là le but. Interroger, interpeller, inciter à rejoindre le cortège. Plus d’une trentaine d’associations, syndicats et partis politiques organisent une nouvelle manifestation ce dimanche 21 janvier. L’objectif : obtenir le retrait de la loi Asile-Immigration votée le 19 décembre dernier.
« Une loi qui touche tout le monde »
Le texte proposé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sonne pour ces groupes comme « un tournant dangereux ». « La loi la plus régressive depuis 40 ans», affirme leur tract commun. Mais sur quels points ? Chacun a une réponse différente. « Il y a dans notre appel à manifester des motivations très diverses», note le communiste Yvon Renevot. Cela va de la précarisation des travailleurs étrangers à la préférence nationale en passant par le droit des enfants et la remise en cause de l’AME (aide médicale de l’État). « Cela va parfois dans des détails, mais le diable est dans les détails », note Marie-Thérèse Allaire, de l’Ucij (Union contre l’immigration jetable). Une chose est sûre, « c’est une loi qui touche tout le monde ».
La désespérance
Les organisations signataires de cet appel à manifester (qui existe au niveau national) espèrent bien voir la majorité des articles se faire censurer par le Conseil constitutionnel ou le président de la République, décider de ne pas promulguer la loi. Un espoir faible face à la « désespérance » qui touche aujourd’hui les défenseurs des droits des immigrés et les travailleurs sociaux.
Symboliser les expulsions
La mobilisation doit donc être forte ce dimanche 21 janvier, selon les associations. Elles appellent à venir une valise à la main. « Nous nous rendrons ainsi du marché jusqu’à la gare de Saint-Nazaire pour symboliser les expulsions ».
Une manifestation est organisée à Nantes ce dimanche à 11 h au miroir d’eau.
Coralie DURAND
Les ostréiculteurs du Pays de Retz de nouveau autorisés à vendre leurs huîtres
Bonne nouvelle pour les producteurs d’huîtres du SudLoire : lundi 15 janvier, la
Préfecture de la Loire-Atlantique a annoncé la fin de l’interdiction de la pêche, du ramassage, du transport et de la vente d’huîtres dans la zone nord de la baie de
Bourgneuf, à La Bernerie-en-Retz et aux Moutiers-en-Retz, ainsi que dans la zone de la Prée, à La
Plaine-sur-Mer. Ces interdictions sur ces zones de pêche avaient été prises à la suite de toxiinfections alimentaires collectives par Norovirus, ayant engendré des gastro-entérites chez des consommateurs. « Aucun événement contaminant n’a été identifié ni déclaré depuis le 2 janvier 2024», justifie la préfecture dans son arrêté signifiant cette réouverture, précisant aussi qu’un « délai de 28 jours après une contamination du milieu par norovirus a été jugé suffisant pour qu’une zone de production contaminée retrouve une qualité sanitaire satisfaisante ». Pour autant, les ostréiculteurs ont porté plainte, suite aux arrêtés préfectoraux qui ont interdit la commercialisation des huîtres, en Vendée et dans le sud de la Loire-Atlantique durant les fêtes de fin d’année. C’est le Comité régional de la conchyliculture des Pays de la Loire, qui a déposé trois plaintes contre X, mercredi 10 janvier 2024, pour pollution de l’environnement, mise en danger de la vie d’autrui, et préjudice commercial direct ainsi qu’atteinte à l’image de la profession.