Milena Surreau joue sa qualification en Thaïlande
Pour sa première année complète au niveau international, Milena Surreau, joueuse de para badminton à Saint-Molf, a parcouru le monde pour défendre le maillot de l’équipe de France : en Espagne, au Brésil, à Bahreïn, au Canada, en Angleterre, aux Pays-Bas, au Japon et aux Émirats arabes unis, en ramenant à la maison deux médailles d’argent des Championnats d’Europe.
Un ticket pour deux joueuses
Alors que les qualifications pour les Jeux paralympiques de Paris ont débuté en mars 2023, il reste un dernier tournoi pour engranger des points et décrocher le précieux sésame. Et pas des moindres, puisqu’il s’agit des championnats du monde qui se dérouleront en Thaïlande fin février. «Tout va se jouer là-bas », confie la native de Guérande de 26 ans.
Pour représenter La France aux JO, le challenge est clair : «Dans ma catégorie (SL4), les 4 tickets pour les JO sont pris, mais il reste une dernière place », détaille la Mendulphine diagnostiquée autiste et atteinte d’une paraparésie spastique (maladie qui touche les membres inférieurs). Le Graal se jouera donc entre Milena (6e de sa catégorie) et Palak Kohli, une joueuse indienne actuellement 5e. « Si je passe un tour de plus qu’elle, je serais présente à Paris. On a un niveau similaire, mais elle est plus expérimentée ».
Cinq entraînements par semaine
Accompagnée de son fidèle chien, Eugéne, la paludière de métier paraît sereine face à son prochain défi. « Il ne faut pas oublier que ça ne fait que depuis deux ans que je fais du badminton (mais avec une grosse expérience en tennis avec 7 années de sportétude) », rappelle l’athlète.
Avec cinq entraînements par semaine, à Rennes et Nantes pour la technique, et à SaintMolf pour la préparation physique, Milena progresse au quotidien : « Je continue d’apprendre à jouer en faisant des exercices de technique pure. Quand quelque chose me passionne, je peux m’y dédier corps et âme et donc évoluer rapidement ».
À cette occasion, l’athlète a décidé de ne pas travailler dans ses salines, mais de se consacrer à 100 % au badminton jusqu’en février.