Agressions sexuelles : peine aggravée en appel pour l’ex-rugbyman international camerounais
La cour d’appel de Rennes a aggravé le 9 janvier la condamnation d’un ancien rugbyman international camerounais des clubs des Sables-d’Olonne, Saint-Hilaire-de-Riez, La Baule et Saint-Malo qui avait commis des agressions sexuelles sur deux jeunes femmes dans un appartement de Saint-Nazaire en 2019.
Aujourd’hui âgé de 32 ans, il avait dans un premier temps été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis probatoire pendant deux ans par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, le 28 septembre 2021. Mais il a fait appel de cette condamnation.
Le 26 juillet 2019, la police était intervenue dans un appartement où ils avaient découvert une jeune fille « prostrée » et une seconde « en pleurs » : une femme les avait découvertes « paniquées » dans le parking de la résidence, et l’une d’elles disait alors avoir été « violée ».
Les deux jeunes femmes — en couple — avaient passé la soirée avec le prévenu, rencontré deux jours plus tôt à un arrêt de bus.
Après avoir consommé de l’alcool sur la plage, ces trois-là étaient rentrés dans son studio et le prévenu en avait envoyé une « retirer de l’argent » après lui avoir «touché les seins, l’entrejambe et le sexe » tandis qu’il aurait « violé » la seconde. Cette dernière aurait « dit non » et « refusé qu’il la touche », mais il lui aurait «écarté les jambes » sans qu’elle ne puisse résister et l’aurait « pénétrée ».
Pas de GHB dans le sang
Ce serveur de bar « rigolait » pendant le rapport sexuel non consenti, tandis que la jeune femme « pleurait » : il l’avait ensuite «menacée de la défoncer » si elle parlait des faits.
Mais les deux jeunes filles n’avaient toutefois «pas de souvenir de certains moments de la soirée» : il leur aurait «fait boire une boisson» qui les avait empêchées de « se défendre ». Elles avaient fini par vomir «du sang dans une bassine », mais aucune trace de GHB ou de stupéfiants ne sera révélée par les analyses.
Cet homme aux « longues dreadlocks » au physique « athlétique, puissant et musclé » avait aussi « un tatouage dans le dos», «un ballon de rugby » sur l’épaule et « une étoile » sur la main, avaient décrit les deux jeunes femmes, qui l’avaient reconnu sur un site internet de rugby.
Rugbyman à La Baule au moment des faits, il a persisté à nier les faits devant la cour d’appel de Rennes, estimant s’être comporté «comme un grand frère » sur la plage, malgré la présence de son ADN découverte sur la culotte d’une des jeunes femmes.
L’avocat général avait en conséquence requis une peine d’un an et demi de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Mais la cour d’appel de Rennes est finalement allée au-delà des réquisitions, et l’a condamné à une peine de trois ans de prison dont deux avec sursis probatoire avec obligation de travailler et interdiction d’entrer en contact avec les deux jeunes femmes.
La partie ferme de la peine a été aménagée sous forme de détention à domicile sous surveillance électronique (DDSE). Son inscription au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) a également été confirmée.
Agence PressPepper