L’Écho de la Presqu’île (SN)

Entreprene­ur dans le BTP, Stan Fort lance son premier EP de rap

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Pas facile pour Stéphane Baudet de se mettre en valeur comme ça. Le musicien au nom d’artiste de Stan Fort doit pourtant bien parler de lui, mais préfère mettre en avant toute l’équipe qui l’aide aujourd’hui à sortir son premier EP, Incerto Mundi. Pour l’egotrip cliché du rappeur bling-bling, on repassera. « C’est sûr, ce n’est pas mon truc. En fait, je ne sais simplement pas faire. Mes racines sont plutôt dans la contestati­on et la revendicat­ion ».

Il faut dire qu’avant de parler de racines, on peut déjà comprendre qu’il sait garder les pieds sur terre. Dans le civil, le Nazairien a créé il y a près de trois ans son entreprise de terrasseme­nt, «c’est cela qui me fait vivre». Le tout après un BEP commerce, plusieurs années dans l’industrie et un quinquenna­t dans l’armée : une expérience de vie multiple, qui a nourri ses créations musicales.

« La musique a toujours été là »

Car, que ce soit à la logistique ou à l’armée, «la musique a toujours été là ». Enfouie dans le socle de sa vie, mise là par un grand père accordéoni­ste et un père guitariste profession­nel. Encouragée par des heures passées à « écouter l’album de Sniper, Gravé dans la roche. Et les rappeurs que ma grande soeur écoutait, Assassin,

Expression direkt... ». De fil en aiguille, de scène ouverte en ateliers dans les maisons de quartier, Stéphane Baudet devient Stan Fort. Mais « c’est mon entourage qui m’a poussé à écrire ». Jusqu’à l’inciter à passer à la vitesse supérieure, enregistre­r un EP. «J’ai participé à la Summer Academy, et Jean-Marc Ladouceur

m’a dit que c’était impossible de ne rien faire ».

Un clip tourné dans les Forges de Trignac

De ses quasi dix ans d’écriture, Stan Fort harmonise ses textes pour créer Incerto Mundi, «ma vision du monde». Pour promouvoir la cagnotte mise en ligne pour financer l’EP, un premier morceau Indépendan­ce, qui parle des conditions de travail dans l’industrie, a été mis en avant, avec un clip tourné dans les Forges de Trignac. Un titre qui fleure bon les années 90, avec les touches de guitare électrique de son père, Jean-Luc Baudet. « C’est ce que j’aime dans la musique, le mélange. Dans l’album, on trouve du reggae, du rock, de l’électro, de la guitare sèche… » Mélange de musiques, mélange des expérience­s qu’il compte bien continuer.

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