Un repas chaud et un sourire

Une douzaine de personnes isolées avaient le sourire aux lèvres ce mardi 16 janvier, à l’occasion de la distribution du repas chaud hebdomadaire proposé par le CCAS.

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Les portes de la salle de l’envol 1 ne sont pas encore ouvertes, mais les effluves de la soupe aux courges aiguisent déjà les sens des dizaines de Guérandais présents ce mardi 16 janvier. Pour la deuxième année consécutive, le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la Ville propose des repas hebdomadaires gratuits pour les personnes isolées, avec le soutien du Secours populaire, du Secours catholique et du lycée La Mennais.

Un menu riche et des cadeaux

Ce midi, en plus du potage, les bénéficiaires ont pu déguster du pâté de pintade, de la pizza, de la paëlla ou du couscous, du fromage et de la tarte aux pommes. La parenthèse salée solidaire a été conclue en beauté avec le déballage de paquets cadeaux offerts par les lycéens contenant des produits de première nécessité et des denrées alimentaires.

Autour de la table, où trônent les casseroles, les poêles, et les emballages de pizzas, Ghislaine Hervoche, première adjointe au maire de Guérande, regarde avec bonheur les gens franchir le palier : « C’est exactement ce que l’on cherchait comme résultat », se réjouit-elle.

Un triste constat à l’origine

Pour le premier rendez-vous de l’année, le 9 janvier, une douzaine de personnes ont répondu présentes. L’affluence est la même aujourd’hui. L’initiative est venue d’un triste constat décrit par Ghislaine Hervoche : «Les hivers derniers, nous nous sommes rendu compte que des Guérandais dormaient dans leurs voitures ou dehors, les associations distribuaient des repas, mais lorsque les bénéficiaires quittaient les locaux, ils n’avaient rien pour les réchauffer, donc on s’est dit que ce serait encore mieux qu’ils puissent profiter de ce confort à l’intérieur. »

Jérôme, 52 ans, s’assoit pour la première fois à la table dressée par le CCAS. Bénéficiaire de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), il se fait une joie de partager cet instant : « La vie a fait que je suis isolé, donc ce genre de moments ça me permet d’échanger avec des gens », commentet-il. C’est grâce à son assistante sociale qu’il a pris connaissance de cette initiative qui lui change son quotidien «bercé par les rendez-vous avec les médecins et les spécialistes ».

En face de lui, Jean-François, qui vit lui aussi de l’AAH, revient pour la deuxième fois consécutive : «J’avais bien mangé », sourit-il. Il en a « un peu marre de faire à manger » et habite dans les HLM proches, «donc ce n’est pas un problème pour venir». La personne en charge de sa curatelle l’a familiarisé avec les lieux qu’il a tout de suite adoptés puisqu’il sera encore de la partie la semaine prochaine.

Des lycéens volontaires

Pour régaler les Guérandais, le CCAS compte sur le soutien du Secours populaire qui «finance les repas et met à disposition ses bénévoles», détaille Typhenne Bodin, directrice de la structure sociale.

Pour la première année, le lycée La Mennais fait également partie des partenaires. Ce projet est une consécration pour Anaïs et Jade, élèves en classe de terminale. « Il y a quelques mois, on a proposé à plusieurs familles de planter des courges, on a ensuite récolté les légumes et préparé la soupe la semaine dernière avec 15 autres élèves », commente Anaïs, membre du groupe «d’écodélégués de classe » qui pilotent l’initiative, sous la houlette de leur professeure, Madame Horel.

Sa camarade Jade trouve ça « beau » de mener de tels projets, qui plus est dans une société « de plus en plus personnelle ». Les deux jeunes filles « veulent se rendre utiles pour les gens qui habitent proches de chez elles ». Sensibilisées à la thématique de la solidarité, elles envisagent maintenant de participer à des missions humanitaires l’été prochain.

« La vie a fait que je suis isolé »