L’Écho de la Presqu’île (SN)

Les Soirées nivillacoi­ses, une troupe de 97 ans

Alors que les trois coups ont été donnés le week-end dernier, la troupe locale sera sur scène les deux week-ends à venir avec Ma femme est tombée sur la tête.

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Qui ne connaît pas Les Soirées nivillacoi­ses dans un rayon de 50 km à la ronde? Pas grand monde, sans doute car les troupes qui se sont succédé depuis 1927 ont fait que le théâtre perdure et s’est fait connaître de génération en génération.

C’est Sébastien Béniguel, alors vicaire à Nivillac, qui est à l’origine de la création de la troupe qui s’appelait au départ Les Enfants de Saint-Pierre et dont la première pièce s’intitulait Les Zouaves à Patey. Une seconde troupe a vu le jour sur la commune au début des années 50 au hameau de Saint-Cry toujours à l’initiative de Sébastien Béniguel, devenu recteur de cette paroisse. Aujourd’hui, ne subsistent que les Soirées nivillacoi­ses qui portent allègremen­t leurs 97 printemps (l’associatio­n fêtera son centenaire en 2027).

La troupe est donc repartie pour une nouvelle saison qui s’annonce riche en actions. Comme d’habitude, les responsabl­es ont jeté leur dévolu sur un vaudeville qui devrait à coup sûr ne pas engendrer la mélancolie. Déjà, le titre, Ma femme est tombée sur la tête, donne le ton de cette pièce de boulevard d’Yvon Taburet. Ce dernier est bien connu localement, et Gérard Le Rouzic, l’ancien président et toujours metteur en scène, d’être dithyrambi­que à son égard : « Depuis près de 15 ans, nous avons joué au moins 6 de ses pièces. Yvon Tabouret, qui vit à Treffléan, est déjà venu par le passé nous voir jouer sur scène ».

Comédie en trois actes

L’histoire de Ma femme est tombée sur la tête : Après une chute dans l’escalier, lorsqu’Estelle revient de l’hôpital, son entourage constate qu’en plus d’être amnésique au point de ne plus reconnaîtr­e ni son mari, ni sa soeur et son beau-frère, elle est atteinte de bizarrerie­s qui la poussent à faire n’importe quoi, y compris dans le quartier en s’en prenant particuliè­rement à Mme Chombier, une voisine acariâtre.

Cette pièce est interprété­e par huit acteurs et actrices. Certains ont déjà de la bouteille comme Sophie Durand qui a déjà près de trente années à son actif : « Jouant déjà au collège et venant présenter quelques saynètes avant la pièce des Soirées nivillacoi­ses, j’ai été sollicitée dès mes 15 ans à intégrer la troupe que je n’ai pas quittée depuis ». D’autres comme Evelyne Huguet, Richard Rouxel et Carine Desbois, cela fait près de quinze ans, suivis de près par Benoît Dréno, qu’ils foulent la scène du Forum. Un petit dernier, Antoine Huguet, a suivi les traces de sa maman Evelyne, pour jouer un rôle masculin pas toujours évident à trouver.

Cette année, la troupe s’est enrichie de deux jeunes femmes qui donnent un coup de jeune à l’équipe. Il s’agit de Linda Tessier, gérante du bar-tabac PMU l’Atelier, et de Julie Hémon, résidant à Férel. Pourquoi avoir donné votre accord pour jouer? Et de répondre en duo : « Nous avons été approchés par des amis communs nous demandant si on ne pouvait pas venir grossir la troupe. C’est ainsi qu’on s’est lancés et on ne le regrette pas. On a été tout de suite acceptés et même si on doit jouer le jeu, cela va sans dire, on a aussi de bons moments de rigolades, le tout dans une ambiance du tonnerre ».

Encore cinq représenta­tions à venir

C’est ce samedi 20 janvier à 20 h 30 que se jouera la 3e séance. Suivront quatre autres représenta­tions programmée­s les dimanches 21 et 28 janvier, à 15 h, ainsi que le vendredi 26 et le samedi 27 janvier à 20 h 30.

Comme chaque année, le bénéfice de certaines séances va à des associatio­ns à but humanitair­e ou caritatif. C’est ainsi que celle du 13 janvier s’est jouée au profit de l’Apel de l’école SaintLouis de Nivillac, celle du 14 janvier au profit de LEAF (Leucémie Espoir Atlantique Famille) et celle du 20 janvier au profit de Takku Liggey, associatio­n qui intervient au Sénégal.

« Une ambiance du tonnerre »

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