Captage du carbone, e-kérosène : deux projets XXL de décarbonation
Parmi les projets dont le port est partie prenante, deux d’entre eux se distinguent par leur ambition prométhéenne.
« Go CO2 » ou Grand Ouest CO2 est un projet conjoint de captage et d’enfouissement d’émissions de dioxyde de carbone d’industriels de la région des Pays de Loire : la cimenterie Lafarge de Saint-Pierre-la-Cour (Mayenne), le site de production de chaux du groupe Lhoist à Neau (Mayenne), mais aussi la cimenterie d’Heidelberg Materials d’Airvault (Deux-Sèvres) et la raffinerie TotalEnergies de Donges. Le carbone serait ensuite acheminé par canalisation jusqu’au terminal gazier Elengy de Montoir-de-Bretagne, pour être liquéfié et transporté par bateau vers des sites de « stockage géologique permanent » en mer du Nord. Des études préparatoires vont être lancées pour un lancement envisagé en 2030. L’objectif étant de «transporter et exporter jusqu’à 4 millions de tonnes par an de CO2 en 2050, soit plus de 75 % des émissions industrielles du Grand-Ouest de la France à cet horizon », indique GRT gaz dans un communiqué.Quant à « Take kair », il s’agit d’un consortium, qui associe à EDF le cimentier Holcim, l’IFP Énergies Nouvelles et Axens, pour produire du « e-kerosène ». Comment ? Là encore en captant du CO2 émis par la cimenterie de Saint PierreLa-Cour (Mayenne). Lequel serait ensuite associé avec de l’hydrogène « bas carbone et renouvelable ». Air FranceKLM sera le principal acheteur afin de tenir l’objectif de 10 % de carburant « durable » à l’horizon 2030. Le Grand port maritime est en discussions avancées pour accueillir ce site pilote industriel, pour une première phase de production en 2028.