Olivier Guichard : hommage à un «véritable homme de l’ouest»
La municipalité bauloise a rendu hommage à son ancien maire Olivier Guichard (de 1971 à 1995), samedi 20 janvier, à l’occasion des 20 ans de sa mort.
À l’issue de la réunion de son dernier conseil d’administration, l’Asap Plage Benoît a remis un don de 600 € à la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) du Croisic.
Il s’agit des bénéfices 2023 des ventes de serviettes de plage, de foutas et de tottes bags estampillés « Plage Benoît ».
Une partie du don a été versée par Clémentine et l’entreprise Yoze, qui avaient réalisé une séance d’hatha yoga, dans le jardin Benoît, au mois de juillet dernier. L’opération est renouvelée pour 2024. Les articles sont en vente à l’accueil de la maison Benoît, ainsi qu’à l’office de tourisme de La Baule.
«Olivier Guichard restera un visionnaire, grand élu local, père de l’aménagement du territoire, partisan de la décentralisation et de la déconcentration. » Ce samedi 20 janvier, à l’entrée de l’Hôtel de Ville, Franck Louvrier, maire de La Baule, se remémore. Il se souvient d’Olivier Guichard, ancien ministre, maire de la ville, et président de la Région, un homme «affable, courtois et malicieux » à qui il rend hommage 20 ans après sa mort.
Devant Malcy Guichard-Ozanat et Constance Guichard-Poniatowski, ses filles, un bas-relief en bronze a été inauguré, « pour que chaque visiteur puisse s’imprégner de ce regard qui a veillé sur notre destin », commente Franck Louvrier.
L’aventure politique
Aux alentours de midi, devant une cinquantaine de personnes, le premier édile baulois retrace le riche parcours politique d’Olivier Guichard. D’abord sur la scène nationale : « Ministre du plan et de l’Aménagement du territoire de 1968 à 1969, ministre de l’Éducation nationale de 1969 à 1972, de l’Équipement et des Transports de 1972 à 1974, puis Garde des Sceaux de 1976 à 1977. »
«Olivier Guichard a assumé toutes ses fonctions avec audace et conviction, dans les tempêtes comme dans les périodes plus calmes » ajoute le maire actuel de la commune, qui n’omet pas de mentionner «la fidélité dont il aura fait part au général de
Gaulle, en étant son chef de cabinet durant la période de traversée du désert dans les années 1950. »
Dans cette période d’aprèsguerre, durant laquelle dynamisation rimait avec réindustrialisation, « Olivier Guichard faisait s’interpénétrer le monde industriel et le monde rural pour que le développement profite à toutes les régions », poursuit Franck Louvrier. Il souligne ensuite l’objectif de démocratisation de l’éducation que portait le « baron du gaullisme » « En installant le principe du collège unique dans une démarche d’égalité républicaine qui lui était cher. »
La figure du territoire
Attentive au discours de l’élu, Constance Guichard-Poniatowski s’émeut de voir autant de Baulois venus rendre hommage à son père : « J’aimerais que les gens se souviennent de quelqu’un d’humain, de fidèle, ancré localement.» L’ancienne journaliste du Figaro « a lu les carnets » de son père et « sait que la présidence de la région et le rôle de maire de La Baule sont des choses auxquels il tenait énormément ».
Un conciliateur
Le palmarès national présenté, Franck Louvrier met en avant les réussites locales de celui qui fut maire de La Baule de 1971 à 1995, et président de la région Pays de la Loire, de 1974 à 1988 : « On retiendra notamment le développement des 8 métropoles d’équilibre régional, la conception du Conservatoire du littoral et la création des parcs naturels régionaux, dont celui de Brière. »
Le natif de Gironde « avait compris que La Baule-Escoublac était une cité dont l’activité économique reposait sur le tourisme, il lança donc l’édification du nouvel office de tourisme et du palais des congrès Atlantia » et était parvenu à « donner un esprit à une région atypique, composé de cinq départements issus de quatre provinces différentes, grâce à de lourds investissements et à une coopération avec les voisins. »
« Une démarche d’égalité républicaine »
Le visage ancré à tout jamais
Son discours terminé, le maire de La Baule a dévoilé le bas-relief en bronze créé par la sculpteure nantaise Françoise Boudier, à qui l’on doit notamment le buste de de Lattre de Tassigny au Croisic.
Constance Guichard-Poniatowski salue « un travail formidable de l’artiste, qui nous fait retrouver le regard que portait Olivier Guichard. » Cette dernière est fière de son père qui fut «une force de la nature qui aura oeuvré pour la région, un véritable homme de l’ouest ».