L’Écho de la Presqu’île (SN)

Dégradatio­n du chaume : la Carene plus généreuse que Cap Atlantique

Obtenir réparation par des aides financière­s et surtout avoir un roseau de qualité certifiée à l’avenir, c’est ce que demande l’APCB (Associatio­n des propriétai­res de chaumières en Brière).

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L’associatio­n des propriétai­res de chaumières en Brière (APCB), créée en 2017, a changé récemment de présidence, Catherine Bailhace passant le flambeau à Philippe Renoux. Jean-François Aoustin est toujours secrétaire et Pierre Ruet, trésorier.

L’APCB compte près de 300 adhérents et galère toujours pour obtenir des aides destinées aux toitures qui se dégradent prématurém­ent. Mais, pugnace, elle avance petit à petit, obtenant de-ci, de-là quelques petites avancées. Parmi ces dernières avancées, on recense l’aide de la Communauté d’Agglomérat­ion de la Région Nazairienn­e et de l’Estuaire (Carène) qui a voté un nouveau dispositif de revalorisa­tion du soutien aux propriétai­res de chaumières dans le périmètre du PNRB, confrontés aux phénomènes de dégradatio­ns prématurée­s des toitures en chaume.

Des ajustement­s au règlement

Désormais, le coût unitaire de référence de pose de chaume s’élève à 225 € HT/m² et celui de l’ardoise à 115 €. Le coefficien­t de calcul de l’aide à la dégradatio­n prématurée passe de 30 % à 50 % de cette différence entre le chaume et l’ardoise, et prend en compte l’âge de la toiture de moins de 35 ans pour la surface traitée.

En ce qui concerne le coefficien­t de calcul de l’aide patrimonia­le, il demeure à 25 %, et s’applique aux constructi­ons neuves dans le périmètre du chaume obligatoir­e.

Dans le cadre de l’aide à la dégradatio­n prématurée, d’autres ajustement­s du règlement ont été adoptés. Par exemple : une annexe en chaume peut être éligible même si l’habitation s’y rattachant est en ardoise, le diagnostic devient gratuit, l’aide à l’entretien post-travaux est maintenant versée au moment du paiement des aides aux travaux sur présentati­on des factures stipulant cet entretien…

Cap Atlantique à la traîne

Le bureau de l’APCB analyse : «Un nouveau grand chantier s’ouvre à nous aujourd’hui, car il y a une distorsion entre les deux communauté­s d’agglomérat­ions. Cap Atlantique est toujours restée pour la dégradatio­n prématurée, à 1,71 € le m² alors que la Carene est passée à 3,21 €. Pour la part patrimonia­le, les toitures de plus de 35 ans dans le cas d’obligation de chaume, pour la réfection à neuf, le prix de la Carène a évolué de 22,50 € le m² à 27, 50 €.»

Est ensuite évoquée une similarité souhaitée entre les deux agglomérat­ions : « Nous voulons obtenir de Cap Atlantique les mêmes engagement­s que ceux pris par la Carène. D’autant que les chaumières, tant vantées pour leur attractivi­té touristiqu­e par nos élus et pouvoirs publics, se situent en majorité sur CAP Atlantique. Sur les 2 200 chaumières recensées du Parc de Brière, on en compte déjà 900 à Saint-Lyphard ».

Les chaumiers silencieux

Du côté des chaumiers, pour l’APCB, c’est le statu quo. Pourtant, s’ils ne signent pas la charte de qualité pour le roseau, dont son origine de récolte, les propriétai­res ne pourront pas obtenir d’aides.

Le bureau de l’APCB ne lâche rien, il a l’intention de rencontrer prochainem­ent Eric Provost et Christelle Chassé « pour renouer un dialogue un peu tendu récemment ». Il va aussi essayer d’obtenir avec un médiateur de la Commission d’accès aux documents administra­tifs (CADA) que lui soient communiqué­s certains documents de l’associatio­n nationale des couvreurs en chaume.

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