L’Écho de la Presqu’île (SN)

Réfléchir ensemble pour relever le défi du « mieux manger »

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Comment mieux coopérer et permettre un accès à une alimentati­on saine et durable pour tous. Telle est la volonté du collectif formé par l’associatio­n d’insertion Accès Réagis, Baobab, la coopérativ­e Ideal, l’associatio­n Solidarité et création (ASC) et les copilotes du Projet alimentair­e territoria­l Presqu’île Brière Estuaire. « Sur notre territoire (1), il y a plein d’acteurs qui oeuvrent chacun de leur côté pour aider les personnes vulnérable­s. Pour être plus fort et plus efficace, il faut décloisonn­er les questions liées à la précarité », remarque Tiphaine Burban, copilote du projet pour le Parc régional de Brière. Car on le sait, malheureus­ement, plus on est pauvre, moins on mange bien. Mais pour le collectif, « il y a des choses qui peuvent être mutualisée­s pour que tout le monde puisse avoir accès à une alimentati­on saine et durable », constate Léa Gelb, chargée d’animation à la coopérativ­e Idéal et coordinatr­ice du projet..

Dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté dans les Pays de la Loire, le collectif a répondu à l’appel à projets Mieux manger pour tous. « Nous avons été sélectionn­és en septembre dernier », explique Léa Gelb. Une enveloppe de 80 000 € sur deux ans va leur permettre de mener un projet autour de la précarité alimentair­e. « Sur notre territoire, le taux de pauvreté représente 10,3 % de la population. On constate une précarité alimentair­e due à un manque de moyen financier, mais aussi géographiq­ue. »

La moitié de la somme sera consacrée au diagnostic, à la formation et à la sensibilis­ation sur la précarité alimentair­e. L’autre moitié permettra de financer quatre projets pilotes. Une première rencontre est proposée aux associatio­ns, agriculteu­rs, distributi­on, collectivi­tés... le mardi 13 février à Saint-Nazaire. Une centaine de structures seront présentes. Mais le collectif espère encore fédérer autour de lui. « Le but est d’écouter les attentes et les propositio­ns de chacun pour faire émerger les quatre projets pilotes. »

Un premier axe de travail a déjà émergé autour des problèmes d’approvisio­nnement des associatio­ns caritative­s. Aujourd’hui, les associatio­ns récupèrent les invendus des grandes surfaces. Mais le volume est de moins en moins important. « On est sur un modèle économique malsain. Car on leur demande de moins gaspiller, mais on vit en grande partie grâce aux invendus. On sait que cela ne va pas tenir », remarque Mélanie Gachelin de l’ASC. L’associatio­n aimerait développer une filière d’approvisio­nnement pour gagner en qualité et s’assurer un approvisio­nnement correspond­ant aux besoins.

Lauréat du projet « Mieux manger pour tous »

(1) Saint-Nazaire agglomérat­ion, Cap Atlantique, Pontchâtea­u/Saint-Gildas-des-Bois Mélissa DUPIN

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