Il utilisait la carte professionnelle pour ses achats personnels
Deux hommes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire le mardi 30 janvier. L’un pour abus de confiance, l’autre pour escroquerie.
Ils ont été copains, mais apparemment ce n’est plus le cas, les deux coprévenus qui le, le mardi soir 30 janvier, s’avancent à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Nazaire.
Le Redonnais de 25 ans (cinq condamnations au casier judiciaire), aujourd’hui sans emploi, disposait d’une carte de la SARL Société Ouest Plâtrerie Isolation, basée à Saint-Nicolas-de-Redon, pour laquelle il travaillait, lui permettant de faire le plein de carburant du camion, voire d’effectuer des achats en urgence. Parallèlement, dépendant à la cocaïne, il s’en est servi pour ses besoins personnels. Alors qu’il était en vacances, l’abus de confiance a été découvert.
L’enquête a mis en cause le deuxième prévenu, un Nantais de 41 ans, dont le casier judiciaire porte une bonne vingtaine de mentions. Il avait demandé au détenteur de la carte de lui acheter des bijoux, sachant qu’il lui reverserait 500 €. Mais, la carte a été avalée dans un distributeur. Si l’enquête est remontée jusqu’au quadragénaire, c’est parce qu’il avait donné le nom de son frère. En effet, client de cette bijouterie de SaintHerblain, ce dernier avait une carte de fidélité, qui permettait au quadragénaire de bénéficier d’une remise…
À la barre, le Nantais a déclaré qu’il n’avait commis aucune infraction depuis ces faits : « Cela fait deux ans que je suis sorti de prison, j’ai tout perdu avec mes conneries… Mais c’est ma dernière procédure, heureusement, au point où j’étais rendu dans la délinquance ! »
Le plus jeune a reconnu une énorme dépendance à la cocaïne : « J’essaie de me calmer, mais… ». Lorsqu’elle l’a entendu dire qu’il achetait 1 ou 2 g par jour, soit entre cinquante et cent euros, la présidente a vivement réagi : «Comment financiezvous ? » Après un court silence, il a répondu : « La débrouille ».
La procureure a précisé qu’entre le 25 juillet et le 26 août 2019, « 3200 € ont été retirés sur les comptes de la société ». Elle avait requis trois mois de prison avec sursis probatoire pour l’abus de confiance du plus jeune. Le tribunal en a prononcé six.
Pour le quadragénaire, elle demandait trois mois ferme aménageables pour escroquerie, sa condamnation est de 90 jours-amendes à 5 €.