L’Écho de la Presqu’île (SN)

Le jumelage sexagénair­e affirme son dynamisme

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Arrivé des Hauts-de-France en décembre, Thibault Claisse, 43 ans, est le nouveau directeur général des services (DGS) de la ville de Guérande, à la tête de «300 agents de tous les services de la Ville. J’ai déjà rencontré tous les services», déclare-t-il. Juriste, après 10 ans d’expérience­s à la commune de Sangatte et, plus récemment, à la communauté de communes Terre des 2 Caps (Blanc Nez et Gris Nez, dans le Pas-de-Calais, NDLR), Grand Site de France, avec 2 millions de visiteurs par an, entre Boulogne-sur-Mer et Calais, il sera aussi, à Guérande, le garant de la conformité juridique des actes municipaux.

« Un territoire dynamique »

Pour Thibault Claisse, le choix de Guérande «est un retour à l’échelon communal, celui où on est au fait des réalisatio­ns en prise directe avec les citoyens », dans une région où il est venu souvent en tant que vacancier, dont il identifie « le dynamisme du territoire, avec des capacités de développem­ent intéressan­tes et des élus et agents impliqués ». Il veut « mettre les services en mouvement, orientés vers l’action publique que choisissen­t les élus, en mettant en oeuvre les ressources humaines et les moyens techniques et financiers de la collectivi­té ».

Parmi ses premiers enjeux, « la programmat­ion urbaine, en concertati­on avec les habitants, les commerçant­s et les élus pour les 5, 10 ou 20 ans qui viennent, les orientatio­ns pour la mise en oeuvre des services pour la Ville de demain, la programmat­ion, mais aussi la maîtrise des réalisatio­ns, parmi lesquelles s’annonce la rénovation de l’école du Bois Rochefort. Il y a du travail», identifie-t-il.

Après avoir fêté ses 60 ans, en 2022 à Dinkelsbüh­l et en 2023 à Guérande, le comité de jumelage prévoit un programme riche en 2024. Ses 147 adhérents cultivent une ambiance conviviale et l’envie de voyager, «même si très peu, trop peu d’entre nous parlent allemand, on s’intéresse à la culture », explique Marie-Thé Portet, la présidente. Pour favoriser les échanges, des cours d’allemand sont organisés chaque lundi de 9 h 30 à 11 h, et, pour les plus expériment­és, une conversati­on allemande, chaque mardi de 18 h à 19 h 30. Le club de lecture permet l’échange autour de trois livres, une fois par trimestre.

Des manifestat­ions prévues en 2024

L’arbre de mai, planté le 1er du mois, en place jusqu’à octobre à la coulée verte, une tradition allemande qui fête le retour des beaux jours, où chaque village se doit d’avoir le plus bel arbre. Aux marchés de Noël, à Guérande et Dinkelsbüh­l « on fait découvrir les huîtres locales aux Bavarois. L’an dernier, 1 000 huîtres ont été distribuée­s ».

Cette année, une exposition de photos historique­s de Dinkelsbüh­l, entre 1860 et 1920, aura lieu à Athanor du 2 au 16 mars, issues d’archives retravaill­ées par Hans-Dieter Mezger, docteur en philosophi­e et photograph­e profession­nel qui a étudié la photograph­ie dans l’histoire. Un voyage pour les membres du comité de jumelage est prévu en 2025 pour la 127e édition de la Kinderzech­e, une fête historique qui relate un épisode de la guerre de 30 ans contre les Suédois qui faisaient le siège de la ville. Les enfants sont allés supplier le colonel suédois pour que la ville ne soit pas détruite et ont obtenu gain de cause.

Inclure les jeunes

« Il est important aussi que les jeunes se sentent concernés », souhaite Marie-Thé Portet. Lors d’un échange scolaire, les élèves allemands viendront à Guérande du 16 au 23 mars. Les élèves germanopho­nes du collège Jacques Brel seront à

Dinkelsbüh­l du 9 au 17 avril. Par l’entremise du Spot 15/25, un projet devrait être remonté pour un séjour, en lien avec les associatio­ns sur place et le comité de jumelage allemand. « Il faut trouver des moments de collaborat­ion pour que les jeunes des deux pays se rencontren­t. Ces contacts sont particuliè­rement importants dans le monde actuel, dans la continuité de la constructi­on d’une amitié entre les peuples. Si on se connaît personnell­ement, on tisse des contacts, on n’a plus la même vision. C’est une ouverture d’esprit », affirme Marie-Thé Portet.

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