Le GREF aide les femmes du Bénin pour des projets maraîchers
Micheline Allée et Roger Coudert sont les membres asséracais du GREF (Groupement des éducateurs sans frontières) qui compte 15 délégations régionales dont celle de Bretagne. C’est une association de solidarité internationale intervenant dans 24 pays francophones, « toujours à la demande des acteurs locaux », insiste Micheline. Ils travaillent sur des projets au Bénin, en faveur du développement et de l’autonomie des populations, par des formations et un soutien aux projets de développement local. Les projets actuels concernent le maraîchage auprès de groupements de femmes à Adjarra, près de Porto-Novo.
Une mission d’un mois sur le maraîchage
D’autres projets ont concerné la saliculture, la valorisation de la jacinthe d’eau ou le maraîchage, depuis 2012 à Sémé-Podi et à Gbé-Nonikpo, au Bénin. Les groupes de femmes récoltent les tiges de jacinthe d’eau, une plante invasive, pour les valoriser après les avoir aplaties et tressées sous forme de vannerie utilitaire.
La spécialité de Roger, exdépanneur en ascenseur et jardinier amateur, c’est l’électromécanique, les pompes pour l’irrigation et le maraîchage. « On est tous des curieux, nécessairement polyvalent sur le terrain, avec l’envie d’apprendre », explique Micheline, ex-enseignante, animatrice socioculturelle investie dans les associations.
Le projet d’Adjarra accompagne un groupe de femmes maraîchères, par des formations techniques et organisationnelles, la mise en place d’une coopérative et l’accès à des outils performants : outillage, panneaux solaires, irrigation. La prochaine mission sur place à laquelle participe Micheline Allée, du 14 février au 14 mars, permettra de poursuivre des formations aux techniques de maraîchage, à la gestion et à la commercialisation par des formateurs locaux, la vie de la coopérative, la santé et le bien-être des habitants, ainsi que la poursuite de la mise en place d’un système d’irrigation performant.
Lutte contre la pauvreté
« Cette démarche lutte contre la pauvreté, rend les femmes autonomes, avec une place dans la société par la prise en main de leur destin sans aide extérieure. Elles cultivent des feuilles qui sont utilisées pour la préparation de sauces. On les aide à se diversifier avec des haricots, des tomates, des carottes, toujours des plantes vivrières qui peuvent aussi être vendues au marché d’Adjara», précise Micheline. Elles ont mis en place des panneaux solaires pour actionner les pompes qui évitent les corvées d’eau, trop fatigantes, ainsi que des citernes et des canaux. « Pour ça, il faut trouver des fonds, c’est aussi notre rôle », précisent-ils ensemble.